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Prophylaxies en cheptel bovin 2022/2023 – 28 septembre 2023

Campagne de prophylaxie bovine 2022-2023 en Creuse.
Du 1er octobre 2022 au 31 mai 2023

 

Prophylaxies en cheptel bovin : La Loi de Santé Animale (LSA) européenne est entrée en vigueur la campagne dernière et cet article vous rappelle l’organisation des prophylaxies de cheptel sur notre département pour la prochaine campagne.

En Creuse, la campagne de prophylaxie bovine 2022-2023 va se dérouler du 1er octobre 2022 au 31 mai 2023. Si vous détenez au moins un bovin, votre élevage est soumis à la réglementation sanitaire, la prophylaxie est donc à réaliser durant cette période.

Des dépistages basés sur des prélèvements de lait ou de sang, …

Pour les élevages laitiers livrant en laiterie de manière continue, les analyses sont effectuées sur lait de grand mélange (LGM). Pour les autres élevages laitiers (producteurs fermiers ne livrant pas en laiterie, production discontinue…) et les élevages allaitants, les analyses se font sur prise de sang (PS). Pour les PS fractionnées, l’écart entre le début et la fin de prophylaxie ne doit pas excéder 90 jours. Sauf cas de force majeure notifié à la DDETSPP 23, les qualifications des cheptels pour lesquels la prophylaxie ne sera pas terminée au 31 mai 2023 pourront être suspendues puis retirées jusqu’à la réalisation des actions correctives.

… adaptés pour les cheptels indemnes, …

Statistiquement, la surveillance d’une pathologie en élevage passe par un dépistage de tous les animaux lorsqu’il y en a peu et plus le nombre d’animaux présents augmente, plus le dépistage peut ne concerner qu’un nombre limité de bovins (à la condition qu’ils restent représentatifs de l’ensemble du cheptel). La surveillance sur notre département est donc la suivante :

La surveillance se fait sur 4 maladies : brucellose, leucose, IBR et varron. D’autres recherches volontaires (paratuberculose, grande douve, besnoitiose, PAG…) peuvent s’y ajouter.

… et renforcés pour les cheptels non indemnes, …

Lorsqu’un animal est contaminé par l’IBR, il reste porteur à vie du virus et, le plus souvent, il fabrique des anticorps marqueurs en grande quantité, facilitant son identification. Mais parfois, le virus reste latent dans les ganglions trijumeaux et la production d’anticorps est plus faible. La surveillance est donc la suivante :

… avec une possible obligation d’éliminer les animaux positifs

Les animaux infectés doivent faire l’objet d’une vaccination régulière certifiée par le VS. Pour limiter les risques de réexcrétions, il est même recommandé de faire ces injections tous les 6 mois (hyper-immunisation) quel que soit le vaccin. Lorsque le pourcentage de bovins infectés d’IBR parmi les bovins de 12 mois ou plus est inférieur à 10 % (ou lorsque le troupeau ne détient qu’un bovin infecté), les animaux doivent être impérativement éliminés avant le 31 mai 2023. Ces élevages vont être contactés et accompagnés spécifiquement au cours de cette campagne.

Des Documents d’Accompagnement des Prélèvements (DAP) pour aider vétérinaires et éleveurs …

Une intervention spécifique de prophylaxie est programmée pour chaque élevage de notre département. Ces dernières sont réalisées par le VS. En début de campagne, nous transmettons à chaque VS la liste des cheptels pour lesquels une intervention est programmée avec les dates prévisionnelles. Des modifications peuvent intervenir pour les dates prévisionnelles sur simple demande. Ensuite, 15 jours avant chaque date prévisionnelle et par quinzaine, nous fournissons un DAP actualisé pour chaque intervention au VS et systématiquement une copie est envoyée à l’éleveur pour qu’il puisse préparer les animaux concernés.

… avec une première page récapitulative à signer systématiquement …

La 1re page du DAP se compose d’un récapitulatif général où sont notées les coordonnées de l’élevage, celles du VS et du Laboratoire Départemental d’Analyses (le LDA de la Creuse à Ajain pour notre département) ainsi que les qualifications (brucellose, leucose et tuberculose) et les appellations (IBR et varron). Les nombres de bovins à prélever pour chaque analyse sont également indiqués. Tout motif de sous-réalisation (prélèvement impossible, bovin sorti de l’exploitation…) doit être inscrit par le VS dans le cadre « commémoratifs ». Parallèlement, une vérification systématique de l’adéquation entre les analyses demandées et les besoins du cheptel est à effectuer. Au-delà des obligations (brucellose, leucose, IBR et varron), cela peut permettre de répondre à d’autres besoins (paratuberculose, sérologie grande douve, PAG…). La 1re page du DAP est à signer par l’éleveur et son VS afin de valider tous les éléments notés (analyses, nombre et date des prélèvements, majoration horaire …). Pour rappel, une vacation de déplacement est comptée systématiquement lors de chaque passage du VS et une majoration horaire peut être demandée par le VS (seuil de 32 bovins à l’heure minimum). Enfin, une fois signée, cette dernière est transmise avec chaque envoi de prélèvements au LDA. Le maintien en sérothèque (12 mois) par le LDA permet de rattraper un oubli.

… suivi de la liste des animaux concernés

Les pages suivantes du DAP se composent du listing des bovins à prélever avec, pour chacun, les analyses à effectuer. Des étiquettes surnuméraires sont mises à disposition à la fin pour noter et identifier les numéros des animaux qui viendraient en remplacement (10 maximum). Pour les cheptels qui détiennent des animaux positifs ou vaccinés en IBR, un Document d’Accompagnement des Vaccinations (DAV) est joint au DAP, permettant ainsi une vaccination IBR en même temps que la prophylaxie.

Une implication de GDS Creuse, base de notre concept « Le sanitaire … j’adhère ! »

Notre implication dans les prophylaxies collectives constitue un de nos métiers premiers depuis notre création, il y a 69 ans. Grâce à la mobilisation de tous (éleveurs, vétérinaires, LDA, DDETSPP, GDS), les résultats sont patents et l’action se poursuit pour la santé de nos cheptels et les atouts commerciaux conformément à notre adage : « pour un troupeau sain, sûr et rentable ». L’application des mesures IBR de la LSA, fruit d’un travail collectif initié il y a 25 ans, a déjà permis à l’élevage creusois la campagne dernière d’économiser plus de 300.000 €. Nous restons à votre disposition, ainsi que vos vétérinaires, pour tout renseignement complémentaire.

Christophe LE MAUX
Camille LOIREAU-REDON
Patricia MORIN
GDS Creuse