AG de GDS France
Les GDS rassemblés autour de leurs valeurs historiques
Assemblée générale (AG) de GDS France = Le 18 avril 2025, les GDS de France et d’outre-mer étaient réunis en AG à Nancy. Au-delà des aspects réglementaires de ce rassemblement, les échanges ont porté sur le renouvellement des générations, les maladies vectorielles et les assises du sanitaire.
Ce rassemblement des GDS permet aux éleveurs de métropole et d’outre-mer d’échanger sur la politique sanitaire en France et en Europe. En clôture des travaux, Christophe MOULIN, Président de GDS France depuis 2020 mais également éleveur et Président du GDS de l’Indre, a présenté les grandes orientations pour l’année 2025. En préambule, il a assuré les éleveurs de Mayotte, touchés par le cyclone Chido, et ceux de la Réunion, touchés par le cyclone Garance, du soutien de la communauté des GDS qui se traduit notamment par l’envoi de matériel.
Christophe MOULIN, Président de GDS France et du GDS de l’Indre a accueilli les GDS de France pour leur Assemblée Générale à Nancy. Vous pouvez retrouver le rapport d’activité de GDS France sur :
https://www.gdsfrance.org/rapport-dactivite-gds-france-2024/
Les FRGDS reconnues OVS pour la période 2025 – 2029
« Fin 2024, toutes les FRGDS ont une nouvelle fois été officiellement reconnues OVS pour une période de cinq ans. Ce 3e cycle de reconnaissance est une réussite et témoigne de l’engagement quotidien des équipes de GDS et FRGDS dans la gestion de la santé animale et la prévention des risques sanitaires au sein des élevages. Cette reconnaissance n’est pas simplement une formalité administrative, mais une véritable validation des compétences et de la rigueur des GDS et des FRGDS, qui jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement des éleveurs et la mise en œuvre de pratiques sanitaires de qualité.
Lancement du projet « Graines de GDS »
Ce projet ambitieux vise à inclure un groupe de jeunes élus dans les discussions, les instances statutaires et les projets structurants. Cela permettra également d’assurer non seulement le renouvellement des générations au sein de notre réseau mais aussi l’évolution et l’adaptation de notre réseau au contexte de son époque.
Des partenariats pour l’avenir
- ANSES : le SIA 2025 a permis la signature d’une convention-cadre de partenariat afin de poursuivre et réaffirmer les engagements pour la qualité sanitaire des élevages. Cette convention porte sur l’ensemble des spectres d’action des deux acteurs sur la santé et le bien-être animal, en particulier l’appui à l’épidémiosurveillance et la prévention et la lutte contre les maladies animales, dans une approche globale « One Health – Une seule santé ».
- TechOvin : pour son édition 2025, TechOvin (salon professionnel du mouton au rayonnement national et international) lance un nouveau pôle dédié à la santé ovine. GDS France et son réseau sont ainsi chargés d’organiser la mise en place de ce nouveau pôle, qui aura notamment pour objectif de faire des focus sur des éléments prioritaires de la santé ovine notamment auprès des éleveurs. Nous remercions TechOvin de nous avoir confié l’organisation et la coordination de ce pôle.
- FREDON France : le plan national de lutte contre le frelon asiatique à pattes jaunes a été porté par GDS France et Fredon France. Il intègre de nouvelles stratégies et recommandations pour mieux lutter contre cette espèce invasive. Il vise à renforcer la surveillance, améliorer les méthodes d’intervention et optimiser la coordination entre les acteurs impliqués.
Les assises du sanitaire, mieux anticiper les crises, …
Mises en place dans un contexte de crises sanitaires qui se succèdent, cela rappelle la nécessité de définir de nouvelles stratégies de prévention à court, moyen et long terme et de disposer de dispositifs de financements associés. À cet effet, GDS France a porté depuis plusieurs mois la demande de mise en place d’un cordon vaccinal FCO-1 le long de la frontière espagnole pour créer une zone tampon permettant de ralentir l’arrivée de ce sérotype depuis l’Espagne. Sur un pas de temps plus long, il faut continuer à mener des études pour mieux comprendre les facteurs de résilience des animaux face aux maladies vectorielles, que ce soit en matière de génétique, d’immunité, d’alimentation ou de conduite du troupeau. On ne pourra pas éradiquer ou se prémunir de toutes ces nouvelles maladies vectorielles. On doit apprendre à moins les subir et mieux les anticiper.
… faire des retours d’expérience des crises passées …
Force est de constater que les messages sur la vaccination préventive ont eu du mal à s’imposer. Il faut changer de paradigme, penser préventif et ne pas attendre des fonds d’indemnisation qu’ils compensent les pertes subies. Et retournons aux fondamentaux qui ont fait leurs preuves, en redonnant du sens au Comité National d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale (CNOPSAV) qui doit conserver un rôle de parlement du sanitaire et dont le rôle est de définir les grandes orientations, à la lumière de données scientifiques et techniques.
… et rester vigilant sur « les contrats sanitaires de filière »
Il nous faut d’abord collectivement dégager une vision de l’élevage de demain, intégrant les enjeux sanitaires dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges et la prise en compte des attentes sociétales, comme le bien-être ou la transition agroécologique. C’est un prérequis à la définition d’une organisation du sanitaire de demain. La méthode proposée avec l’élaboration de « contrats sanitaires de filière » consiste à un raisonnement en silo, filière par filière. Cela peut paraitre logique dans un raisonnement purement économique mais se révélera rapidement non pertinent lorsqu’il s’agit de sanitaire avec des maladies pouvant toucher différentes espèces (fièvre aphteuse, virus influenza…), voire le monde animal et le monde végétal (ex du frelon asiatique). Il manque également dans cette méthode une mise en œuvre pragmatique du concept « Une seule santé » et les actions permettant une meilleure interconnexion de la santé animale avec la santé humaine et la santé environnementale. Enfin, les décisions politiques en matière de sanitaire doivent se prendre à la lumière de données techniques et scientifiques. Le rôle de telles structures et instances est aujourd’hui quasiment absent de la méthode proposée alors même que cette étape est impérative pour le traitement de multiples enjeux sanitaires et l’indépendance politique des actions sanitaires collectives.
Gardons ce qui fonctionne et qui a permis d’aboutir à des succès collectifs
Les succès historiques obtenus ont été rendus possibles par la structuration de notre réseau, nos valeurs, notre capacité à travailler en collaboration avec les acteurs de terrain (DDPP, vétérinaires et laboratoires départementaux d’analyses), les partenaires scientifiques et par notre ancrage territorial fort. Il est primordial que la gestion sanitaire collective demeure impartiale pour le traitement efficace des multiples sujets sanitaires multi-espèces, au service des éleveurs et des filières. L’indépendance politique des actions sanitaires doit rester un principe fondamental. Les actions du réseau des GDS et FRGDS se veulent désormais en phase avec le concept « Une seule santé » et l’accompagnement des éleveurs vers une gestion de la santé animale préventive. »
GDS Creuse, en phase avec les orientations nationales
Les orientations fixées par notre structure nationale sont dans la lignée de celles présentées lors de l’AG de GDS Creuse et nous confortent dans notre engagement départemental pour tous les éleveurs. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.
Marien BATAILLE – Dr Boris BOUBET
GDS Creuse
