Fièvre catarrhale ovine (FCO)
La FCO est une maladie virale, non contagieuse, non transmissible à l’Homme. Elle affecte les ovins, bovins et caprins. la transmission se fait par des moucherons piqueurs (culicoides). Quel que soit son sérotype, les conséquences sanitaires et économiques de cette maladie peuvent être importantes.
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Règlementation
F.C.O : les nouvelles dispositions de la LSA
Après 50 années d’addition de textes règlementaires, la LSA, votée par le Parlement Européen en 2016, refonde l’ensemble de la réglementation sanitaire des Etats membres de l’Union. Elle entre en application le 21 avril 2021 et concerne tous les animaux d’élevage, quelle que soit l’espèce.
Conditions générales
La règlementation de l’UE applicable au 21 avril 2021 prévoit trois statuts sanitaires au regard de la FCO (tous les sérotypes 1à 24) pour les Etats membres ou des zones de ces Etats membres :
• statut indemne de FCO accordé par la Commission ;
ou
• statut avec un programme d’éradication approuvé la Commission pour la FCO
ou
• statut ni indemne de FCO ni couvert par un programme d’éradication.
La France (continentale et Corse) relève de la troisième catégorie « statut ni indemne de FCO ni couvert par un programme d’éradication ».
Les mouvements de ruminants pour la sortie de France sont conditionnés au respect des exigences suivantes:
- La vaccination contre les sérotypes présents depuis les 2 dernières années, en France continentale sérotypes 4 et 8 et en Corse sérotypes 1,2,4 et 16
- Les animaux doivent recevoir autant d’injections que prévues dans les spécifications des laboratoires fabricants pour ces vaccins.
- Un animal est considéré vacciné contre les sérotypes 8 et 4, dans le respect des spécifications des vaccins utilisés, lorsque 60 jours se sont écoulés à compter de la dernière injection de primo-vaccination ou dès le jour de l’injection en cas de rappel.
Exigences pour les mouvements intra-européens de ruminants destinés à l’élevage
Vous trouverez ci-joint la note FCO (GDS france) concernant les mouvements intra-européens suite à la mise à jour de l’instruction technique 2021-480 de la DGAl.
A noter :
- Italie : ajustement du délai post vaccinal à 10 jours (au lieu de 7 jours), possibilité de mouvement pour les animaux > 90 jours via la modalité « désinsectisation+ PCR ». Toutes les dérogations concernent aussi les caprins.
- Plusieurs pays dont la France ont mis en place des dérogations.
Pour le détail, consultez la note FCO mise à jour
2022 Note de service ECHANGES
Pour plus d’info :
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Impact clinique
L’épisode 2007-2008 de FCO, sérotype 8, a montré un impact clinique en 3 phases :
Retrouvez les bilans technico-économiques de l’épisode de FCO, sérotype 8 de l’Institut de l’Elevage en élevages bovins et ovins :
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Vaccination
L’épisode FCO 2007-2008 a vu l’utilisation de vaccins en période de forte circulation virale entraînant une confusion persistante entre l’effet du virus (à l’origine des symptômes observés) et du vaccin.
De nombreuses études rétrospectives ont été menées, cf. :
- 2011 07 Impact vaccination FCO sur reproduction elevages bovins
- 2012 Vaccination et fertilité élevage allaitant
- 2010 10 Impacts vaccination FCO sur repro et prod lait ovins
D’un point de vue général, ces études rétrospectives ont confirmé l’innocuité globale de la vaccination. Que ce soit en élevage laitier ou allaitant, elles ont conclu que la vaccination FCO n’a pas eu d’effet négatif et elles ont confirmé l’intérêt de la vaccination pour limiter les impacts de cette maladie. Les vaccins Boehringer-Merial et CZV indiquent dans le résumé des caractéristiques de leur vaccin : « Peut être utilisé au cours de la gestation chez les brebis et les vaches ».
De manière plus spécifique, les études indiquent une baisse de la fertilité lorsque la vaccination contre la FCO a été réalisée à des dates proches de l’IA, mais cette baisse est non significative du point de vue statistique et faible au regard des impacts technicoéconomiques de la maladie, en particulier ceux portant sur la fertilité. L’ensemble des travaux menés conduisent à recommander d’éviter de vacciner les femelles dans une période trop proche de l’insémination ou de la monte et à réduire le plus possible le stress causé par les manipulations lors des vaccinations.