Conseil d’Administration GDS Creuse – 30 mars 2022

CA de printemps de GDS Creuse
L’heure des bilans et un tour d’horizon des sujets d’actualité

 

Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse : Mardi 22 mars 2022, GDS Creuse a réuni son CA afin de préparer son Assemblée Générale (AG) et faire le point sur l’avancée de la prophylaxie.

On retrouvait à l’ordre du jour les éléments de bilan technique et financier, dans le cadre de la préparation de l’AG, un point sur le projet d’arrêté régional mouvements BVD et sur l’évolution de la CDOMA.

Préparation de l’Assemblée Générale de GDS Creuse prévue jeudi 7 avril 2022

Dans le cadre de la préparation de l’AG, les comptes 2021 ont été présentés. L’exercice est légèrement déficitaire avec un chiffre global en augmentation, du fait de la mise en place du plan BVD, d’une augmentation des tarifs du Laboratoire Départemental d’Analyses (LDA) et du tiers payant ruminant intégral. La maitrise des comptes nous a permis de ne pas ponctionner les fonds de réserve pour cette campagne. L’AG sera également l’occasion de procéder au renouvellement de 4 administrateurs, élus par les délégués cantonaux. Enfin, les travaux seront clôturés par une intervention de Jean-Claude COLOMBO, élu creusois du Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires de Nouvelle-Aquitaine, sur l’appel à manifestation d’intérêt sur le maillage vétérinaire.

Une campagne de prophylaxie bovine dans les délais avec l’évolution IBR, …

Le LDA indique qu’environ 72 % des prélèvements attendus pour la campagne leur sont parvenus. Cela est conforme aux chiffres observés les années précédentes en dépit du décalage d’un mois du début de campagne lié à l’application de la Loi de Santé Animale européenne. Pour rappel, au niveau du département, le gain sur le poste « prophylaxie IBR » devrait se situer autour de 300.000 €. Pour les élevages indemnes d’IBR en allègement, l’économie porte sur le nombre de prises de sang et de vacations (sauf majoration horaire) et sur les analyses IBR. Le Conseil d’Administration avait fait le choix d’affecter l’économie liée aux analyses IBR au plan BVD, pour limiter le recours aux fonds de réserve. A l’échelle de l’élevage, cela représente une baisse de la facture moyenne de 150 euros. Pour les éleveurs indemnes non concernés par l’allègement, ils profitent indirectement de l’allègement par la mutualisation des analyses IBR puisque la cotisation est appelée à l’UGB moyen.

… les premiers résultats du plan BVD encourageants, …

A mi-campagne de vêlages, une circulation virale a été identifiée dans 71 élevages (3,2 % de prévalence) avec 146 animaux viropositifs (0,17 % de prévalence). A la fin de la dernière campagne, nous avions 6,4 % de prévalence cheptel et 0,3 % de prévalence au veau. Si les chiffres se confirment, cela démontre l’efficacité du plan virologique et l’implication des éleveurs dans la surveillance et l’assainissement des cheptels. Il reste malheureusement quelques éleveurs qui ne dépistent pas ou qui n’éliminent pas les IPI dans les délais, tous ces cheptels sont classés « non conforme BVD » et leur dossier a été transmis au service vétérinaire de la DDETSPP.

… avec un volet « mouvements » à construire…

L’arrêté ministériel n’incluant pas la gestion des mouvements, une réflexion est en cours pour proposer en CROPSAV (Comité Régional d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale) un arrêté préfectoral régional BVD imposant la connaissance du statut BVD de tout animal introduit en élevage. C’est déjà ce qui est appliqué au niveau de la Creuse suivant une décision du CA de juillet 2017. Il pourrait être complété par des mesures de restriction au départ pour les cheptels suspects ou infectés, ce point faisant encore débat au niveau régional et nécessitant une réflexion sur les impacts financiers pour les élevages concernés.

… et une évolution de la mutuelle sanitaire de GDS Creuse pour ces deux maladies

Deux éléments nous amènent à revoir la grille d’indemnisation des IPI. La FRGDS Nouvelle-Aquitaine, avec des fonds du FMGS, intervient à hauteur de 100 euros par IPI éliminé pour ses adhérents. De notre côté, nous avons souhaité accompagner financièrement les éleveurs les plus impactés par le nombre d’IPI à l’aide d’un dispositif progressif d’indemnisation. Le Conseil d’Administration a donc validé une grille d’indemnisation variable (de 300 € à 500 € en fonction du nombre d’IPI éliminés).

Pour l’IBR, les cheptels non indemnes doivent désormais faire leurs analyses sérologiques en individuelle, avec un impact financier important. Comme pour tous ses adhérents, GDS Creuse prend en charge la part fixe correspondant à une analyse mélange soit 20 % du montant de l’analyse. Pour les éleveurs en faisant la demande et engagés dans une démarche active d’assainissement (plus de bovins positifs ou calendrier d’élimination précis signé), les dossiers seront étudiés au cas par cas en fin de campagne et une prise en charge de 50 % du montant restant dû pourra être remboursé.

Un point sur la Cellule Départementale Opérationnelle Maltraitance Animale (CDOMA)

Le matin du CA, cette cellule départementale s’est réunie pour étudier les solutions à proposer aux éleveurs en difficulté. Nous avons convenu d’une nouvelle catégorisation des élevages afin d’avoir une meilleure efficience dans le suivi des dossiers. Ainsi, Les élevages sont classés en 3 catégories :

Le volet urgence P2 : élevages en situation d’urgence, tel que défini par la note de service CDOMA, qui nécessitent une gestion et un suivi rapproché en comité restreint et en présence des éleveurs OU qui nécessitent une intervention et une gestion d’urgence de la part des services de la DDETSPP.

Le volet préventif P1 : élevages en difficulté qui nécessitent un suivi annuel concerté avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la CDOMA lors des séances plénières.

Le volet vigilance V1 (nouveau) : élevages qui ont été suivis par le passé dans le cadre de la CDOMA, pour lesquels une amélioration est constatée mais qui nécessitent une surveillance. Cette dernière se fait à plusieurs niveaux : une visite tous les 2 ans par les services de l’EDE ou de la DDETSPP en fonction de la situation ET tous les 6 mois un relevé de la situation des mortalités par la DDETSPP et un suivi des notifications par l’EDE. En fonction de ces indicateurs d’alerte, une visite par le service concerné pourra être programmée à tout moment dès que cela est nécessaire.

Au total, 40 dossiers ont été suivis : 5 dans le volet d’urgence P2, 22 dans le cadre de la cellule préventive P1 et 13 en vigilance V1. 5 dossiers ont été réglés.

Une ouverture sur les réunions GDS Creuse – Eleveurs de l’automne 2022

Tous les 3 ans, les délégués cantonaux de GDS Creuse, maillage essentiel au fonctionnement collectif, sont élus lors de nos réunions cantonales. Tous les adhérents GDS Creuse ont la possibilité de se présenter pour faire remonter les interrogations du terrain, identifier des pistes d’amélioration et diffuser l’information sanitaire que nous leur transmettons. Le CA va amorcer une réflexion pour identifier le format le plus convivial et qui permette au plus grand nombre de participer. Cet article est un condensé des points abordés lors de ce CA, pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

Marien BATAILLE – Dr Boris BOUBET
GDS Creuse