Chaque mouvement d’animaux, un isolement systématique !
Une évolution pour les animaux non indemnes d’IBR
Mouvements d’animaux : La gestion de tous les mouvements d’animaux (introduction, copropriété, retour de pension, de concours ou de marché…), composante essentielle de la biosécurité, reste un axe d’action majeur pour éviter l’introduction de nouvelles maladies dans votre cheptel. Et c’est une action que vous pouvez maitriser à tous les niveaux !
Prévenir la contamination d’un cheptel par la gestion des mouvements est toujours plus facile que de s’assainir par la suite. Une méthode simple et peu onéreuse permet de gérer vos mouvements sans conséquences néfastes voire catastrophiques pour votre troupeau.
Important!
Pour chaque mouvement, je respecte chaque étape…
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JE SUIS VIGILANT pour tous les mouvements
Tout contact avec des animaux ou des moyens de transport extérieurs peut être source de contamination. Donc, tout prêt, mise en pension, participation à un rassemblement, retour de marché, passage d’un élevage à un autre pour un animal en copropriété, transport par un moyen « collectif », introduction… est à considérer comme un mouvement et requiert une application systématique de cette méthodologie.
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JE DEMANDE les statuts IBR et paratuberculose du cheptel d’origine et la garantie BVD NON-IPI du bovin
Pour certaines maladies, la connaissance du statut du cheptel d’origine est nécessaire. J’interroge le vendeur et pour la paratuberculose, les statuts se trouvent sur notre site www.gdscreuse.fr, onglet « garanties des élevages – bovins » ou sont disponibles sur simple demande. En complément, certaines garanties à l’animal restent importantes, notamment concernant la garantie BVD NON-IPI. Si cette information est absente (non inscrite sur l’ASDA ou absence d’attestation), nous vous demandons de réaliser un dépistage BVD afin d’écarter le risque d’introduire un animal Infecté Permanent Immunotolérant (IPI, porteur et excréteur de virus durant toute sa vie). Cette garantie BVD NON-IPI ne dispense pas d’un isolement de 15 jours minimum du fait de la possible introduction d’un infecté transitoire et attention aux femelles achetées gestantes !
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JE SIGNE un Billet de Garantie Conventionnelle (BGC) au moment de la vente
Le BGC est un outil technique et financier (au verso, voir les différentes étapes, précautions, obligations et aides en Creuse) par lequel le vendeur et l’acheteur s’entendent sur l’annulation de la vente en cas de résultats positifs vis à vis de maladies non-concernées par la rédhibition (BVD, paratuberculose, besnoitiose, néosporose, …). Il est à signer à la vente par les deux parties et est disponible auprès de nos services et de vos vétérinaires.
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JE VERIFIE l’identification du bovin et l’adéquation avec ses « papiers »
L’identification des bovins est de la responsabilité de l’éleveur, d’où la nécessité de vérifier la bonne identification du bovin. Lors de son arrivée, il doit être accompagné de son passeport (« carton rose ») avec l’ASDA (« carte verte »). Une vérification de l’adéquation entre les informations portées sur ces deux documents et le bovin, la mention de la date de départ, les informations relatives à l’ICA (Information sur la Chaine Alimentaire) et la présence de la signature du précédent détenteur sont obligatoires. Un bovin ne sera accepté que si tous ces éléments sont conformes. Son entrée sera notifiée à l’EDE dans les 7 jours qui suivent son introduction.
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J’ISOLE tout bovin après un mouvement même face au sentiment « d’urgence »
L’animal arrive ou revient avec son microbisme ; le stress du transport, le contact avec d’autres animaux, le changement d’exploitation et de conditions d’élevage favorisent la réactivation des agents infectieux. L’isolement est donc essentiel pour ne pas contaminer votre cheptel par de nouvelles pathologies, notamment en matière de BVD (cf. ci-dessus). Tout bovin ayant eu un mouvement doit être isolé 15 jours minimum et jusqu’à l’obtention des résultats d’analyses. L’isolement signifie que ce dernier ne peut être en contact avec les autres animaux du troupeau mais il peut rester avec des animaux destinés à l’engraissement par exemple.
6- JE DETERMINE avec mon vétérinaire sanitaire les analyses complémentaires
Pour tout mouvement, une réflexion spécifique est à effectuer avec votre vétérinaire sanitaire pour déterminer les éventuelles analyses à réaliser.
… avec des aides techniques et financières de GDS Creuse
Lors de tout résultat positif, nous prenons contact avec le vétérinaire sanitaire et l’éleveur pour étudier les actions complémentaires à mettre en place. Nous prenons en charge, avec la participation du Conseil Départemental, 100 % du dépistage systématique virologique BVD PCR et des sérologies de mélange besnoitiose, et 50 % des frais des autres analyses lors de l’utilisation du BGC et suivant les recommandations. Le surcoût analytique se situe ainsi autour d’une vingtaine d’euros à comparer à la valeur d’achat du bovin introduit et aux risques sanitaires pour votre élevage.
La vigilance à l’introduction, une composante essentielle de la biosécurité, base de notre concept « Le sanitaire… j’adhère ! »
Les règles administratives concernant les différentes maladies n’ont qu’un objectif, assurer une sécurité pour l’élevage où arrive ou revient l’animal. Ce qui est souvent vécu comme une contrainte n’est en fait que l’application de règles sanitaires visant à protéger votre élevage. C’est à chacun de se les approprier, afin de s’assurer de ne pas introduire de pathologie, en n’oubliant jamais la règle de base, l’isolement. Chaque situation a ses particularités. Cela montre la nécessité d’une discussion spécifique avec votre vétérinaire sanitaire lors de chaque mouvement. De notre côté, nous assurons le tiers payant sur toutes les analyses liées à des mouvements d’achat ou de vente. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire ou venez échanger avec nous lors de nos journées portes ouvertes du 11 mars 2023.
Notice
Depuis le 1er janvier 2023, les bovins issus de cheptels non « indemne d’IBR » ne peuvent plus rentrer en élevage indemne.
Les animaux issus de cheptels « indemnes d’IBR » sont dépistés entre 15 et 30 jours après l’arrivée (dérogation possible si transport direct sans rupture de charge). Les animaux issus de cheptels non indemnes doivent en plus faire l’objet d’une quarantaine d’au moins 21 jours (attestée par l’éleveur et son vétérinaire sanitaire), suivie d’un dépistage sérologique de l’IBR sur sérum individuel dans les 15 jours précédant le départ de l’animal. Les bovins peuvent être vendus dès réception des résultats d’analyses. Depuis le 1er janvier 2023, les règles concernant la vente de ces bovins vers l’élevage se sont durcies. Ils ne peuvent plus être introduits dans des élevages « Indemne d’IBR » ou « En cours de qualification IBR » mais uniquement à des élevages de statut inférieur.