Le veau, de l’individu au troupeau
Gestion des facteurs de risques en pathologie alimentaire
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Etant donné l’impact de l’alimentation sur le nombre et la santé des veaux, une approche globale et pragmatique de l’intendance alimentaire en troupeau allaitant constitue un acte de gestion incontournable de son élevage. Maîtriser de façon raisonnée l’alimentation des vaches allaitantes, notamment aux alentours du vêlage, c’est donner toutes leurs chances aux veaux qui vont naître et être élevés. C’est aussi maintenir intact le capital animal d’une exploitation. Bien que les vaches allaitantes aient une faible production et qu’elles possèdent un puissant volant énergétique, protéique et minéral, veiller à la couverture à peu près correcte des besoins constitue une facette indispensable de la vue d’ensemble de l’élevage.
- Une approche de l’impact sanitaire de l’alimentation
- Un fonctionnement ruminal essentiel à connaître
- Une composition de la ration déterminante pour le niveau d’ingestion
- Trois piliers régulateurs de l’ingestion
Gestion des facteurs de risques en pathologie alimentaire (2)
La détermination du niveau de risque que constitue la sous-alimentation quantitative ou qualitative nécessite de connaître les recommandations d’apports chez la vache avec une considération spécifique de la génisse.
- Des besoins relativement modestes, une qualité fondamentale des fourrages
- Une situation contrastée entre les macroéléments et les oligoéléments, du sodium à tous les bovins, toute l’année
- Une période critique à prendre en compte : « 2 mois avant à 2 mois après le vêlage »
- La génisse à suivre de manière spécifique
- Un âge au vêlage à choisir en fonction de ses objectifs
- 4 « périodes clés » de la génisse à considérer avec soin
Gestion des facteurs de risques en pathologie alimentaire (3)
Les insuffisances, excès ou déséquilibres alimentaires impactent sur la santé. Pour les gestantes, le retentissement sur le veau va être de manière indirecte. Pendant la gestation, la vache va se « sacrifier » pour la mener à terme, la perturbation s’observant après le vêlage.
- Un apport azoté essentiel en fin de gestation et début de lactation
- Un apport en macroéléments à peaufiner l’hiver, du sel à apporter toute l’année
- Les veaux, principales victimes des carences en oligoéléments
Gestion des facteurs de risques en pathologie alimentaire (4)
L’hiver 2007/2008 et le suivi des élevages dans le cadre du plan diarrhées creusois représentent des exemples riches d’enseignements quant à l’impact sur la santé d’insuffisances alimentaires et la démarche d’intervention en élevage à mettre en place.
- L’hiver 2007/2008 marqué par une mortalité adulte significativement augmentée
- Une focalisation sur les oligoéléments, une non-observation du manque d’état
- Une ration fibreuse et pauvre entraînant amaigrissement et tétanies
- Une observation des animaux primordiale
- Le plan diarrhée creusois, illustration de la problématique oligoéléments
- Le facteur de risque « alimentation » présent de façon constante
Gestion des facteurs de risques en pathologie alimentaire (fin)
A partir des données et des illustrations apportées précédemment, sont explicitées, dans cet article qui clôt cette série, une synthèse des recommandations et la démarche d’intervention en élevage.
- Des défenses immunitaires du veau dépendantes des apports alimentaires
- Une note d’état supérieure à 2,5 et un minimum d’apports azotés
- Tous les minéraux à considérer sans oublier le sel
- Qualité des aliments, quantité et qualité de l’eau vérifiées
- La démarche d’intervention en élevage
- Faire un état des lieux
- Confronter l’état des lieux aux normes et aux objectifs de l’élevage
- Définir son plan d’intervention en fonction de l’importance de l’action curative et préventive à réaliser au sein de l’élevage
- Effectuer l’examen clinique
- Définir et réaliser le plan analytique avec une aide technique et financière de GDS Creuse
- Finaliser le plan d’intervention et son suivi.
- En conclusion, un examen attentif et régulier des animaux
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Dr Didier GUERIN
» 09 octobre 2014 «