Garanties et image des élevages

Qualification, appellation, suivi de cheptel – Contexte général

Face à la mondialisation des échanges et à l’apparition régulière sur notre territoire de maladies ou de ravageurs exotiques, le ministère en charge de l’agriculture a lancé le 19 janvier 2010 les États Généraux du Sanitaire pour rendre plus performante la politique de sécurité sanitaire animale et végétale.

L’ordonnance n° 2011-862 du 22 juillet 2011 présentant l’organisation de l’épidémiosurveillance, de la prévention et de la lutte contre les maladies animales et végétales, les conditions de délégation de certaines tâches liées aux contrôles sanitaires et phytosanitaires et les décrets d’application du 30 juin 2012 ont posé les bases de cette nouvelle gouvernance sanitaire :

  • les dangers sanitaires sont désormais classifiés en trois catégories :
    • 1ère catégorie : atteintes graves à la santé publique ou aux capacités de production d’une ou plusieurs filières qui requièrent dans un but d’intérêt général, des mesures de prévention, de surveillance ou de lutte rendues obligatoires par l’autorité administrative.
    • 2ème catégorie : autres dangers pour lesquels il peut être nécessaire, dans un but d’intérêt collectif de mettre en place ce même type de mesures.
    • 3ème catégorie : appellent des mesures d’initiative privée.
  • le pilotage de l’action sanitaire est confié à l’échelon régional,
  • les acteurs professionnels sont regroupés dans une association régionale,
  • le dispositif de délégation des missions déléguées par l’État est conforté.

L’arrêté du 29 juillet 2013 modifié par l’arrêté du 17 février 2015 définit les dangers sanitaires de 1ère catégorie (ex. : brucellose, ESB, fièvre aphteuse, FCO, Influenza aviaire, maladie d’Aujesky, nosémose des abeilles, rage, tuberculose…) et 2ème catégorie (ex. : artérite virale équine, brucellose porcine, hypodermose, leucose, maladies des muqueuses (BVD), métrite contagieuse équine, rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), varroose, visna-maëdi…) pour les espèces animales.

 

Cette nouvelle gouvernance sanitaire entraîne une élaboration des schémas sanitaires au niveau régional. Le CA de GDS Creuse s’est prononcé à l’unanimité pour une priorisation des actions au niveau départemental avant leur élaboration et validation au niveau régional. Cela rentre dans cette volonté de maintenir un fort échelon départemental pour une proximité avec les éleveurs maintenue.

Organisation générale du dispositif

Le rôle de l’Etat en matière de lutte et de surveillance contre les dangers sanitaires dans le domaine animal et végétal est clairement réaffirmé. L’Etat continue d’exercer directement son pouvoir de police administrative et judiciaire. Les professionnels des secteurs animal et végétal sont appelés à faire part de leur avis sur les politiques sanitaires au sein de conseils national et régionaux. Cette organisation conforte le rôle des institutions régionales comme pilotes de la politique sanitaire à l’échelon local, qu’il s’agisse du préfet de région ou de l’administration relevant du ministère chargé de l’agriculture (DRAAF) et des organisations de professionnels : dans chaque région, le ministre chargé de l’agriculture reconnaît pour cinq ans des organisations régionales :

  • Pour le domaine animal et symétriquement pour le domaine végétal, un organisme à vocation sanitaire (OVS), OVS pouvant se regrouper au sein d’une association sanitaire régionale (ASR).
  • Pour la profession vétérinaire, une organisation vétérinaire à vocation technique (OVVT).

OVS régional Limousin : le GRASL

L’OVS limousin (reconnu comme OVS dans le domaine animal pour la région Limousin par l’arrêté ministériel du 31 mars 2014), comme les autres OVS en France, doit être accrédité pour le 01/01/2017 dans le cadre des missions déléguées par l’Etat aux OVS (prophylaxies de la brucellose, tuberculose et leucoses bovines). Le chantier a été lancé en novembre 2013 dans un cadre de mise en commun de moyens au niveau national.

Pour le Limousin, cela a demandé, notamment, la mise en place d’un CODIR (réunion mensuelle des 3 directeurs des GDS limousins), d’une responsable qualité (Laurence REGEAMORTEL de la Corrèze) et d’un responsable technique (Didier BRANDY de la Haute-Vienne).

 

LIMOUSIN organigramme GRASL version 2 du 17 02 2016

Un 1er audit interne croisé (audit de chaque région par le binôme responsable qualité/responsable technique d’une autre région) s’est déroulé en avril 2015, suivi d’un second fin janvier 2016.

Toutes les régions vont être auditées par le COFRAC, pour le GRASL, ce sera le 09 juin 2016. En cas de non-conformités relevées, chaque région aura jusqu’au 31/12/2016 pour les corriger et obtenir l’accréditation du système.

Conventions relatives à l’exécution des tâches déléguées et des missions confiées en filière bovine

Deux types de conventions ont été mises en place :

  • Une convention cadre quinquennale, pour la période allant du 01/01/2015 au 31/12/2019, cosignée par les trois préfets du Limousin et le GRASL.
  • Des conventions techniques et financières signées entre le Préfet de la Creuse et le GRASL avec une convention pour le 1er semestre 2015 pour un montant de 17.233,33 € et une convention pour la campagne 2015/2016 pour un montant de 34.466,66 €.

Pour la campagne 2014/2015 :

  • Concernant la prophylaxie bovine :952 DAP ont été imprimés et envoyés aux vétérinaires, 2.750 interventions ont été renseignées dans SIGAL, 1.532 cheptels ont été suivis et éventuellement contactés individuellement téléphoniquement, 344 pour sous-réalisation d’effectifs, 61 pour des délais de réalisation supérieur à 90 jours, 282 pour des partielles à plus de 70 jours, 237 pour des partielles lors de la fin de campagne de prophylaxie et 608 élevages avec des interventions non-réalisées. Les élevages en écart ont été transmis à la DDCSPP qui instruit ces dossiers. 29 cheptels ont été suivis pour 50 étiquettes surnuméraires suite à une mauvaise identification des prélèvements.
  • Concernant la gestion de l’IBR : 62 comptes-rendus de vaccination ont été imprimés et envoyés aux vétérinaires, 59 interventions ont été renseignées dans SIGAL. 29 cheptels ont été suivis individuellement pour non retour des comptes-rendus de vaccination dans les délais.
  • Concernant la gestion des introductions bovines :
  • En atelier non-dérogataire : 3.458 dossiers suivis pour 14.979 animaux introduits et 386 anomalies relevées. Gestion de 278 dossiers pour absence de brucellose et de 429 dossiers pour absence de tuberculose. Gestion de 484 demandes de dérogation pour 244 élevages correspondant à 3.453 animaux ayant dérogé au contrôle à l’introduction.
  • En atelier dérogataire : 452 dossiers suivis pour 10.860 animaux introduits.

Edition des ASDA :

La DDCSPP a délégué l’édition des ASDA à GDS Creuse depuis 2007.

Le montant financier de la convention DDCSPP – GDS Creuse pour la délégation d’édition des ASDA concernant le premier semestre 2015 est de 4.060,90 €. Pour la campagne 2015/2016, le montant est de 9.612,40 €.

Parallèlement, le montant financier de la convention de délégation d’impression GDS Creuse – EDE pour le premier semestre 2015 est de 8.218,00 €.

 

Pour la campagne 2014/2015 :

·         Edition par GDS Creuse et délégation de l’impression des ASDA vertes  à l’EDE :

o   Edition ASDA de naissances : 171.707 ASDA éditées et déléguées pour impression.
o   Edition ASDA de modifications bovins : 2.644 ASDA éditées et déléguées pour impression.

·         Edition, impression et envoi des ASDA vertes par GDS Creuse :

  • Impression ASDA d’introductions : 14.288 ASDA imprimées et envoyées.
  • Impression ASDA de réédition lors de changement d’appellation sanitaire d’un cheptel : 5.700 ASDA rééditées et échangées.

·         Edition, impression et envoi des ASDA jaunes par GDS Creuse :

  • Impression ASDA d’introductions : 10.860 ASDA imprimées et envoyées.

Convention quadripartite pour l’exécution des missions déléguées pour la campagne 2015/2016

Cette convention, signée en septembre 2015, formalise les relations entre la DDCSPP, GDS Creuse, le LDA23 et les représentants des vétérinaires pour les interventions réalisées, dans le cadre des prophylaxies bovines de la brucellose, de la tuberculose et de la leucose enzootique pour les prélèvements réalisés sur le sang. Une attention particulière est demandée aux vétérinaires quant à la validation de leur intervention avec les informations portées sur le DAP : nombre d’animaux testés, état d’avancement de la prophylaxie (total, partiel ou final), date d’intervention, signature avec et cachet et n° ordinal national personnels, signature par l’éleveur.

Conventions tripartites pour l’exécution des missions déléguées pour la campagne 2015/2016

Pour les prélèvements sur le lait, une convention formalise les relations entre la DDCSPP, GDS Creuse et chaque laboratoire laitier (GALILAIT et LILCO pour la Creuse).

PROPHYLAXIES OBLIGATOIRES

Le bon état sanitaire creusois et l’implication de tous a permis un allégement des prophylaxies depuis 1999. La Creuse est indemne de brucellose, tuberculose et leucose.

Cependant, la tuberculose bovine montre un retour marqué dans certaines zones. Devant cette situation, rappelons à tous l’importance d’être vigilant et rigoureux par rapport aux mesures prescrites.

 BOVINS Campagne de prophylaxie du 1er octobre au 31 mai
Brucellose Elevage allaitant : sérologie annuelle sur 20 % des bovins > 24 mois.

Elevage laitier : contrôle annuel sur lait de mélange.

Leucose Elevage allaitant : sérologie sur 20 % des bovins > 24 mois tous les 5 ans.

Elevage laitier : contrôle sur lait de mélange tous les 5 ans.

IBR Elevage allaitant : dépistage annuel systématique sur tous les bovins de plus de 24 mois non-connus positifs.

Elevage laitier : contrôle semestriel sur lait de mélange.

Vaccination ou élimination systématique de tous les bovins positifs.

Varron Contrôles aléatoires et orientés des élevages par sérologies de mélange.
 PORCINS Campagne de prophylaxie durant le mois de mai
Aujesky Dépistage annuel systématique sur 10 % des reproducteurs avec un minimum de 15 par prélèvement de sang sur buvard pour tous les élevages plein-air (y compris engraisseurs et élevages de sangliers) et les élevages sélectionneurs multiplicateurs.
 OVINS Campagne de prophylaxie du 1er avril au 1er octobre
Brucellose ovine Dépistage tous les 5 ans sur la totalité des béliers âgés > 6 mois et 25 % des femelles en âge de reproduire avec un minimum de 50 femelles.
 CAPRINS Campagne de prophylaxie du 1er septembre au 30 juin
Brucellose caprine Dépistage tous les 5 ans sur la totalité des boucs âgés > 6 mois et 25 % des femelles en âge de reproduire avec un minimum de 50 femelles.

sauf pour les élevages en lait cru où la prophylaxie reste annuelle

Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR)

  Au 31/05/2014 Au 31/05/2015
  Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Cheptels certifiés 2.774 94,29 % 2.681 93,52 %
Cheptels négatifs 2.836 96,40 % 2.744 95,71 %
Cheptels positifs 93 3,16 % 79 2,76 %
Cheptels suspendus 16 0,54 % 47 1,64 %
Cheptels B et PréB 11 0,40 % 9 0,33 %

En France, au 31 mai 2014, 66 % des cheptels bénéficiaient d’une appellation IBR. La Creuse fait partie des dix départements avec plus de 90 % de cheptels certifiés. Deux cantons creusois sont passés au dessous du seuil de 1 % de cheptels positifs.

L’excellente situation de la Creuse par rapport à l’IBR se confirme avec une progression continue. La Creuse confirme ainsi son positionnement dans les dix premiers départements français avec un taux de cheptels certifiés de plus de 90 % et consolide ainsi nos orientations prises vis à vis de cette maladie depuis 1996. Cela représente un impact très favorable par rapport à la commercialisation. 157 attestations de cheptel ont été délivrées, 138 pour l’Algérie, 6 pour le Maroc, 3 pour l’Italie et 1 pour le Luxembourg et 9 destination non connue.

A la fin de la campagne de prophylaxie IBR 2014/2015 on relevait 2.681 cheptels certifiés et 2.744 cheptels négatifs, soit respectivement une baisse de 0,77 % et de 0,69 % liée au nombre de cheptels encore suspendus à cette époque, 47 élevages, soit 3 fois plus que la campagne précédente. Ces cheptels ont retrouvé rapidement leur appellation dans le cadre des procédures de contrôle mises en place en relation avec cette situation.

 

  Campagne 2013/2014 Campagne 2014/2015
Suspendus à la prophylaxie 24 125

 

La campagne 2014/2015 a ainsi été marquée par des problèmes de spécificité sur les kits d’analyses IBR qui ont entrainé 5 fois plus de cheptels suspendus dans les élevages en certification.

En relation avec le laboratoire départemental, le Laboratoire National de Référence vis-à-vis de l’IBR, l’Anses à Niort et l’ACERSA, des investigations et des actions correctives ont été mises en place. Une procédure de gestion des positifs isolés a été proposée par l’ACERSA. De nouveaux kits ont été initiés avec, notamment, la mise en place d’un kit de confirmation au Laboratoire National de Référence

La collecte de matériels de référence

Pour contribuer au développement de nouveaux outils de diagnostic et s’assurer de la fiabilité de ceux utilisés sur le terrain, des collections de référence sont nécessaires. Cela nécessite de collecter des échantillons négatifs et positifs dans des élevages de statut défini. Cela concerne l’IBR, la BVD et la paratuberculose.

GDS Creuse s’est investi dans cette action. En collaboration avec les vétérinaires, nous avons déjà effectué un certain nombre de prélèvements.

4 zones ont été définies en France. GDS Creuse est coordinateur du suivi de la collecte des matériels de référence pour l’IBR, ainsi que pour la paratuberculose et la BVD pour la zone 3 (Bourgogne, Auvergne et Limousin).

Deux grands types de prélèvements sont à réaliser :

  • Des prélèvements « grand volume » (25 tubes, 1,5 litre de sang) sur des bovins à raison d’un par cheptel (15 bovins pour la zone 3).
  • Des prélèvements « petit volume » (10 tubes) sur 25 bovins par cheptel (35 cheptels pour la zone 3).

L’hypodermose bovine (varron) 

Les GDS sont chargés d’organiser et de coordonner le programme de lutte dans le cadre du Schéma Territorial de Certification Régional, habilité par l’ACERSA depuis le 31 mars 2005.

Les résultats favorables obtenus ont permis, depuis octobre 2005, à nos élevages d’acquérir le statut « cheptel assaini » et cette mention est portée sur les ASDA. Ce niveau de statut est maintenu grâce à des dépistages annuels aléatoires et orientés.

Pour la campagne 2014/2015, 125 élevages étaient prévus en dépistage du 1er décembre 2014 au 31 mars 2015. 99 élevages en contrôles aléatoires (dont 10 élevages laitiers) et 26 en contrôles orientés.  Les sérologies, les résultats de lait de grand mélange favorables, les contrôles visuels dans 6 élevages n’ayant pas eu de résultat au cours de la période impartie, ainsi que la gestion des introductions, nous ont permis de maintenir notre statut de « cheptel assaini » dans notre département.

La maladie d’Aujesky

Pour la campagne 2014/2015 l’ensemble des élevages devant faire l’objet de la surveillance de cette maladie a été dépisté. L’ensemble des résultats favorables a permis  de confirmer le statut de « département indemne de maladie d’Aujesky ».

La brucellose porcine

Rappelons que la seule menace identifiée, en Creuse, en matière de contamination des animaux de rente par la faune sauvage a été celle des sangliers avec la brucellose porcine vis à vis des élevages de truies en plein-air, d’où la mise en place de mesures spécifiques de protection et d’un suivi triennal.

Des sérologies brucellose ont été effectuées sur les sangliers abattus à la chasse au cours de la campagne 2013/2014 avec un faible taux de positifs de 7 %. La prévalence était de 47 % en 2001/2002, 22 % en 2006/2007, 23 % en 2009/2010. Cette forte diminution apparente de la circulation de la brucellose porcine chez les sangliers demande à être confirmée ou infirmée dans les années à venir dans le cadre du suivi triennal. De nouvelles sérologies brucellose, dans le cadre du suivi triennal, sont réalisées sur la campagne de chasse 2015/2016.

La Trichinose

Il s’agit d’une parasitose transmissible à l’homme, à partir de consommation de viande de porc ou de gibier pas suffisamment cuite. Les prélèvements réalisés sur des sangliers au cours de la campagne de chasse 2014/2015 se sont tous révélés négatifs.

 Section aquacole 

Les analyses effectuées à partir des prélèvements de salmonidés réalisés dans les piscicultures du département se sont révélées négatives, ce qui permet de maintenir leur niveau de qualification vis à vis de la SHV (septicémie hémorragique virale) et de la NHI (nécrose hématopoïétique infectieuse). Cet agrément sanitaire permet aux producteurs de salmonidés d’avoir une meilleure reconnaissance de leur production, ainsi qu’un atout indispensable par rapport à la commercialisation sur le territoire français.

Section apicole

Le Conseil d’Administration de GDS France du 17 novembre 2009 a répondu positivement à la Direction Générale de l’Alimentation (DGAl) pour que le réseau GDS effectue le recensement annuel des ruchers. Pour l’année 2015, 131 apiculteurs nous ont transmis leur déclaration de détention de ruches et un récépissé a été transmis suite à la saisie de leur déclaration.

Parallèlement, en Creuse, nous avons assisté à l’Assemblée Générale du GDS Apicole du 03 octobre 2015. Bernard AUGAUDY a alors indiqué qu’il souhaitait quitter ses fonctions de Président. Un nouveau Conseil d’Administration a été élu et la nouvelle Présidente, Corinne RIBIER GOMICHON, a été reçue à GDS Creuse le 19 novembre 2015. Il lui a été présenté la nouvelle gouvernance sanitaire régionale avec, notamment les sections par espèce et proposé une collaboration avec un soutien administratif.

Nous avons également participé au CA du GDS apicole du 04 décembre 2015 et le 28 janvier 2015 où il a de nouveau été présenté les possibilités de collaboration.

Une section régionale apicole a été créée. Cette section régionale a déposé auprès de France AgriMer un dossier de demande de financement pour un plan régional de recensement des ruchers et prophylaxie contre Varroa Destructor en filière Apicole.

TIERS-PAYANT PROPHYLAXIES OBLIGATOIRES

 GDS Creuse assure la gestion financière de ces prophylaxies dans le cadre du tiers-payant.

 Pour la campagne 2014/2015, ont été enregistrées les opérations suivantes :

  • Bovins :     169 PS,  4.320 vacations pour un montant HT de              624.894,33 €
  • Ovins :       564 PS,         98 vacations pour un montant HT de                 5.826,92 €
  • Caprins :   383 PS,         18 vacations pour un montant HT de                  1.820,49 €
  • Porcins :    380 PS,          38 vacations pour un montant HT de                  634,00 €

Les honoraires reversés aux vétérinaires pour l’ensemble de ces prophylaxies obligatoires s’élèvent à  634.175,74 € HT.

 PROPHYLAXIES VOLONTAIRES

 BOVINS

Paratuberculose Dépistage annuel individuel par sérologie pour les élevages en faisant la demande (population prélevée variable selon les situations).

Paratuberculose : apport de garantie

L’apport de garantie est défini dans le cadre d’un référentiel national. C’est un outil pour :

  • Les cheptels vendeurs de reproducteurs pour les races confrontées à cette problématique.
  • Les cheptels préparant leur cessation d’activité avec transfert du cheptel. Cette situation doit être réfléchie et mise en place suffisamment longtemps avant de partir à la retraite.
  31 03 2006 31 03 2007 31 03 2008 31 03 2009 31 03 2010 31 03 2011 31 03  2012 31 03  2013 31 03  2014 31 03  2015 31 03 2016
Nombre de cheptels avec 3 séries négatives au moins 98 102 120 126 142 154 152 153 153 147 147
Nombre de cheptels avec 2 séries négatives 16 25 31 30 17 16 19 14 9 12 12
Nombre de cheptels sous apport de garantie 114 127 151 156 159 170 171 167 162 159 159

 

  • 159 élevages sont sous apport de garantie (au moins 2 séries négatives sur tous les bovins > 24 mois).
  • Les élevages adhérents au Herd-book Limousin ont une obligation de dépistage de la paratuberculose, 83 % bénéficient de l’apport de garantie. Au niveau régional, 62 % des élevages HBL sont sous apport de garantie et 55 % au niveau national.
  • Les stations d’évaluation (Lanaud et Gévial) ne reçoivent que des veaux provenant d’élevages sous apport de garantie. Lors de chaque rentrée, nous sommes consultés.
  • Outre ces élevages « HBL », 71 élevages (45 %) sont aussi sous apport de garantie. Pour une majorité, ce sont des élevages préparant leur cessation d’activité (essentiellement des éleveurs limousins). Ceci fait suite à la sensibilisation mise en place par GDS Creuse depuis quelques années. Se trouvent également dans cette catégorie des éleveurs laitiers.
  • De plus, l’historique accumulé permet de renforcer les garanties apportées, même dans les élevages non encore sous apport de garantie par rapport aux cheptels tout venant.

Le statut de cheptel d’origine est à connaître lors de toute introduction, d’où l’intérêt de consulter www.gdscreuse.fr ou GDS Creuse pour obtenir la liste des élevages creusois avec un statut favorable.

 Section ovine

 

Tremblante Programme de génotypage basé sur le volontariat et billet de garantie conventionnelle ovin.
Visna maëdi Dépistage annuel de tous les béliers > 12 mois et :

  • toutes les femelles > 24 mois => élevages < 50 brebis
  • 50 brebis au plus => élevages > 50 brebis

Tremblante : programme départemental de génotypage

Grâce à une aide du Conseil Départemental de 50 % des frais de prélèvements et d’analyses, le programme départemental de génotypage a permis le contrôle de 59 béliers dans 5 élevages.

Pour cette campagne, le montant versé par GDS Creuse, via des fonds du Conseil Départemental, est de 512,30 € et une information à destination de l’ensemble des détenteurs d’ovins a été réalisée via l’EDE avec l’envoi du recensement des béliers.

Visna maëdi : programme d’aide au dépistage

Sur ses fonds propres, GDS Creuse prend en charge 50 % du montant des frais afférents au dépistage.

5 élevages ont fait la demande pour un montant de prise en charge de 400,50 €.

Le Billet de Garantie Conventionnelle Ovin – Caprin

Qu’il s’agisse d’installation, d’agrandissement de troupeau, de renouvellement de reproducteurs, les introductions d’animaux constituent des phases à hauts risques sanitaires. C’est pourquoi le GRASL a mis en place le Billet de Garantie Conventionnelle.

En matière sanitaire, la garantie à l’introduction doit se fonder sur un engagement écrit des deux parties. Cet outil permet d’échanger sur d’éventuelles problématiques d’élevage. En cas d’investigations, l’ensemble des frais d’analyses est pris en charge à hauteur de 50 %. Les BGC sont disponibles chez les vétérinaires, auprès des techniciens OBL ou directement à GDS Creuse.

Le programme régional de maîtrise des risques sanitaires ovins

Il a pour objectif d’apporter un appui technique et financier à tout élevage confronté à une pathologie de groupe (avortements, parasitisme, maladies respiratoires…).

Les frais relatifs à cette action pour les analyses, visites, prélèvements, informations sont pris en charge à hauteur de 50 %  grâce à des fonds du Conseil Régional.

3 élevages ont fait l’objet d’un suivi dans le cadre du programme Régional de maîtrise des risques sanitaires en élevage ovin. Ces élevages étaient confrontés à des problématiques graves et exceptionnelles en termes de maladies abortives et de parasitisme. Ils ont bénéficié d’aides aux analyses et aux visites effectuées par GDS Creuse et leurs vétérinaires d’un montant de 850,07 €.

 

Section porcine

SDRP Dépistage annuel systématique en mélange de 5 dans les élevages naisseurs et naisseurs engraisseurs dans le cadre de l’arrêté préfectoral du 16 décembre 2009

 

Notre département est engagé depuis plus de 10 ans dans un système d’apport de garantie vis-à-vis du Syndrome Dysgénésique Respiratoire Porcin (SDRP) basé sur le volontariat, puis encadré par un arrêté préfectoral depuis 2009.

En 2014/2015 les 37 élevages concernés (plein air, naisseurs, naisseurs-engraisseurs) ont fait l’objet de dépistage sur le mois de mai 2015, tous les résultats se sont avérés favorables. 33 élevages se sont vu délivrer des attestations d’apport de garantie vis-à-vis du SDRP, 4 élevages n’ont pas eu d’attestation car ils n’ont pas retourné leur engagement.

Le maintien de cette situation très favorable dans notre département passe par ce contrôle annuel et par une vigilance par rapport aux introductions, notamment en provenance de zones non-indemnes de SDRP. Il est donc indispensable de s’assurer du statut des animaux avant toute introduction.

Section équine

Artérite Virale Equine (AVE) Dépistage annuel individuel par sérologie sur les étalons et dépistage par écouvillonnage sur les étalons lors de la journée annuelle d’approbation dans le cadre de l’arrêté préfectoral du 17 décembre 2009
Métrite équine contagieuse

 

Pour 2015, 22 étalons pratiquant la monte publique, appartenant à 22 détenteurs ont été prélevés et ont produit des résultats négatifs vis-à-vis de l’AVE et de la MCE.

Ce qui correspond, comme pour les années précédentes, à 100 % des étalons de trait pratiquant la monte publique qui ont été prélevés et qui ont présenté des résultats favorables.

IMAGE DES ELEVAGES

Commission « Protection Animale »

Le champ d’intervention de cette commission concerne les animaux de rente (bovins, ovins, caprins, équins…) qui font l’objet de maltraitance (alimentation gravement insuffisante) ou qui divaguent très régulièrement. Bien qu’une minorité d’éleveurs (moins de 1 %) soit concernée, cela nécessite, pour des raisons autant individuelles que collectives, une action spécifique forte.

Quelle que soit la situation, la précocité d’intervention constitue un élément primordial de réussite. Cela a représenté un axe d’action important qui a porté ses fruits comme le montrent les résultats obtenus depuis la mise en place de cette commission en 1999. La commission se réunit deux fois par an, à l’entrée et à la sortie de l’hiver.

Les situations problématiques sont examinées en « cellule spéciale » restreinte composée de la DDCSPP, de la DDT, du Parquet, de la Chambre d’Agriculture (EDE) et de GDS Creuse. L’objet est de proposer un plan d’action visant à traiter la situation en mobilisant les procédures et les modes d’interventions les plus adaptés à la difficulté rencontrée. La DDCSPP est en charge de l’animation de cette cellule.

Sur la campagne 2014/2015, 36 dossiers ont été suivis, dont 13 ont été réglés, 6 dossiers sont suivis en « cellule spéciale » et 23 sont sous simple surveillance en 1ère phase. Depuis 1999, 178 dossiers ont été réglés.

Maîtrise des risques sanitaires en élevage

 « Le sanitaire… j’adhère ! »

Dans une zone ou un élevage, la gestion sanitaire du cheptel n’est efficace que si elle est collective. Ceci guide GDS Creuse dans ses actions depuis 1953.

 « Le sanitaire… j’adhère ! », c’est d’abord faire votre bilan reproduction et sanitaire afin de connaître le niveau d’équilibre ou de déséquilibre de votre cheptel

« Le sanitaire… j’adhère ! » débute par un bilan avec les axes principaux suivants :

  • La productivité numérique. Une reproduction efficace, c’est un meilleur revenu et une illustration de l’équilibre sanitaire de votre cheptel.
  • L’état des lieux des pathologies et mortalités rencontrées avec leur comparaison vis à vis des critères d’alerte.

Le bilan sanitaire d’élevage (BSE), élément réglementaire à effectuer avec son vétérinaire traitant, constitue une opportunité. La fourniture du BSE prérempli par GDS Creuse facilite sa réalisation. Il permet de situer le niveau d’équilibre ou de déséquilibre sanitaire du cheptel et de déterminer la priorité sanitaire de l’élevage.

 C’est ensuite une analyse pour connaître les facteurs déterminants et favorisants dans votre troupeau

La santé (de l’animal ou du troupeau) résulte de l’équilibre fragile entre le statut immunitaire (anticorps) et la pression infectieuse (germes). Les agents déterminants sont les virus, bactéries ou parasites. Les facteurs favorisants se classent en 5 domaines de risque. La lutte ou la prévention vis à vis d’une maladie peut se décomposer en deux phases : tout d’abord la gestion de l’urgence, puis la recherche des facteurs de risque propres à son troupeau avec, pour chaque domaine de risque, les points forts et les points à améliorer et leur évolution au cours du temps. Seule cette détermination des facteurs favorisants puis leur correction par des mesures sanitaires et éventuellement médicales (vaccination, chimioprévention…) évitera la récurrence de maladies dans votre cheptel.

 C’est aussi l’apport de garanties dans un cadre collectif avec les spécificités de son exploitation

Les demandes de garanties de l’aval vis à vis de son exploitation sont en rapport avec :

  • La réglementation pour certaines maladies (brucellose, tuberculose, leucose, IBR…), la sécurité sanitaire pour les denrées alimentaires d’origine animale (information sur la chaine alimentaire (ICA)).
  • Les évolutions épidémiologiques et les modifications réglementaires correspondantes.
  • Les demandes commerciales avec des réponses par les appellations (IBR, varron…) ou suivis négatifs (paratuberculose, SDRP…).

A ce niveau, la réussite nécessite une implication collective, que ce soit au niveau d’une zone, d’une production… Notre implication dans les « prophylaxies » constitue un de nos métiers premiers.

 C’est enfin éviter l’introduction de nouvelles maladies dans son élevage

Les mesures de biosécurité externe contribuent à empêcher et/ou limiter l’introduction d’agents infectieux. On retrouve le contrôle et l’isolement des animaux introduits, la maîtrise des points à risque : ex. : BVD, les précautions par rapport aux visiteurs (pédiluve), désinfection des matériels en commun, la séparation des espèces (ex : pas de volailles dans les bâtiments pour ruminants) et les actualités sanitaires et suivis épidémiologiques : circulation virus, bactéries, parasites de manière endémique ou émergente. Ce sont des mesures simples et peu onéreuses… dont le non-respect peut avoir des conséquences catastrophiques !

C’est avoir à disposition la « boîte à outils GDS Creuse »

Pour vous accompagner dans cette démarche, GDS Creuse met à votre disposition, en collaboration avec les vétérinaires, sa boîte à outils qui renferme le BSE prérempli, des aides techniques et financières pour différents plans de prévention et de lutte (diarrhées, parasitisme, avortements, BVD, IBR, SDRP…), des formations, des visites d’élevages, une plaquette de présentation de l’offre vétérinaire…

Le BSE prérempli pour analyser et adapter sa gestion sanitaire

Un bilan sanitaire d’élevage prérempli a été fourni par GDS Creuse à chaque éleveur fin août 2015. Ce bilan concerne la période du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015 et reprend des éléments d’historique des deux campagnes précédentes. Chaque éleveur a été invité à le consulter et à contacter son vétérinaire traitant pour optimiser son utilisation dans le cadre du BSE annuel. Sa fourniture au vétérinaire traitant peut intervenir avec une autorisation écrite de l’éleveur concerné.

L’intérêt du BSE prérempli est de fournir à l’éleveur une synthèse des données qu’il enregistre dans le cadre de ses obligations réglementaires et ainsi permettre une meilleure analyse. Le BSE prérempli intègre :

  • Les données d’identification (source : Service Elevage de la Chambre d’Agriculture) qui permettent d’illustrer les mouvements, les mortalités, des résultats de reproduction…
  • Les données enregistrées à GDS Creuse en matière de suivi des maladies soumises à prophylaxie de cheptel ou d’introduction et/ou de dépistages ponctuels.
  • Les bilans des pathologies à renseigner par l’éleveur à partir de son carnet sanitaire avec une indication du niveau d’alerte par pathologie.

Cela constitue un intérêt triple pour l’éleveur : améliorer la rentabilité de son élevage, sécuriser ses pratiques dans le cadre de la filière et bénéficier de la prescription sans consultation systématique.

Fiche des outils GDS Creuse – Plaquette d’offre de services vétérinaire

Afin d’avoir une gestion plus adéquate de la priorité sanitaire de l’élevage telle qu’elle est déterminée à l’issue du BSE, une plaquette d’offre de services vétérinaire a été réalisée. Initiée lors de la journée annuelle GDS Creuse/GTV23 à destination de l’ensemble des vétérinaires exerçant en Creuse, elle est disponible chez les vétérinaires participant. 9 cabinets vétérinaires se sont investis dans cette action.

Qualité de l’eau

La qualité de l’eau d’abreuvement des animaux peut avoir un impact sanitaire au sein du troupeau. Afin de limiter les risques, toute eau « privée » (source, puits, captage…) nécessite un contrôle.

  1. Un kit analyse a été élaboré en relation avec le LDA pour proposer une méthodologie de prélèvement avec un choix d’analyses bactériologiques et de paramètres physico-chimiques.
  2. Une interprétation des résultats est réalisée par GDS Creuse avec une adaptation en fonction du type de production, des symptômes observés et des performances constatées.
  3. Des solutions pourront ainsi être mises en place par le biais de protection des sources, d’aménagement des ouvrages ou encore de systèmes de traitement.

Pour 2015, 27 contrôles ont été effectués dans ce cadre.

 CRSSA Plan avortement bovins/ovins/caprins

Le Limousin a choisi d’améliorer le diagnostic avortements pour les espèces bovine, ovine et caprine avec un approfondissement de la mise en évidence directe du germe avec un coût maîtrisé pour l’éleveur.

Les grands principes retenus devant un épisode d’avortements répétés sont les suivants :

  • Rechercher l’agent pathogène sur l’avortée et/ou l’avorton. C’est l’objet de la fiche de diagnostic direct avec une prise en charge de 75 % par la CRSSA du Limousin.
  • Rechercher les anticorps chez les avortées depuis plus de 15 jours. L’échantillon sera complété par des femelles ayant présenté des troubles de la reproduction compatibles avec l’intervention de l’agent sans oublier les mères de mort-nés. La prise en charge intervient dans le cadre du plan régional « pathologies émergentes » avec une prise en charge de 50 % grâce à des fonds du Conseil Régional.

Ce plan avortement CRSSA est opérationnel depuis début 2012. Il a permis en 2015 l’apport d’aide dans 65 élevages (55 bovins, 2 caprins et 8 ovins) pour un montant de 9.047,45 € HT.

Fièvre catarrhale ovine – une réémergence du virus sérotype 8

Fin août, dans un élevage mixte de l’Allier, un bélier a montré des signes cliniques (jetage, troubles pulmonaires, œdème facial et hyperthermie) faisant suspecter la fièvre catarrhale.

 

Lors d’apparition d’un cas de fièvre catarrhale, des zones d'interdiction (20 km), de protection (100 km) et de surveillance (150 km) sont définies. Ce zonage est évolutif en fonction des cas identifiés. Toute la France continentale pourrait être concernée.

Lors d’apparition d’un cas de fièvre catarrhale, des zones d’interdiction (20 km), de protection (100 km) et de surveillance (150 km) sont définies. Ce zonage est évolutif en fonction des cas identifiés.

La confirmation du foyer a été établie le 11 septembre 2015 par le laboratoire national de référence de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Il s’agit d’un cas de fièvre catarrhale à sérotype 8. Les analyses PCR réalisées sur l’ensemble du cheptel (147 bovins et 175 ovins) ont révélé la présence du virus sur 27 bovins et 6 ovins. Les élevages de ruminants testés dans un rayon de 2 km autour du foyer ont mis en évidence 14 autres animaux positifs. Le sérotype 8 ne circule plus depuis 2010 en France et n’a été notifié dans aucune région du monde depuis 2011. La fièvre catarrhale, sérotype 8 avait fait son apparition en août 2006 dans le Nord de l’Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas) et s’est étendue à l’ensemble du territoire métropolitain français pour provoquer jusqu’à 32.000 foyers déclarés en 2008.

Fin septembre, une surveillance programmée en France continentale, organisée et financée par l’Etat avec comme objectif d’avoir un état des lieux de la diffusion de la maladie :

  • A montré une présence de la FCO, sérotype 8 au centre de la France.
  • A permis la mise en place d’une seule ZR (fusion des périmètres interdits des zones de protection et de surveillance).

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Considérant la stratégie vaccinale à moyen terme, l’éradication a été écartée par le CNOPSAV du 13/10/2015. L’orientation proposée est une vaccination facultative laissée au choix des éleveurs, soit pour la protection de leur élevage (vaccination réalisée par l’éleveur dans le cadre du protocole de soins), soit pour les échanges et les exports (vaccination par un vétérinaire pour la certification). De plus, le CNOPSAV a réaffirmé l’importance de poursuivre les discussions au niveau européen afin de faire évoluer la fièvre catarrhale de maladie réglementée à maladie à garanties additionnelles, et ce, d’ici 2 à 3 ans.

Une première mise à disposition des vaccins est intervenue le 28/09/2016. Pour assurer une répartition équitable des doses disponibles, chaque exploitation s’est vue attribuer un nombre de doses en fonction de son historique d’export 2014/2015. Les notifications de dotation départementale de vaccins par la DGAl étant intervenues le vendredi soir, GDS Creuse a accompagné la DDCSPP, le samedi, pour définir les répartitions par cabinet vétérinaire afin de pouvoir leur fournir dès le lundi la répartition par élevage. Des doses supplémentaires constituant une « fraction de réserve » ont été attribuées à chaque département, permettant à la DDCSPP de réattribuer des doses à une exploitation qui en avait besoin.

Pour les échanges, la vaccination est réalisée par le vétérinaire sanitaire de l’exploitation. Le délai entre la première et la 2ème  injection est de 21 jours. L’éligibilité au départ est de 10 jours après la deuxième injection dans le cadre des protocoles négociés au lieu des 35 jours avec PCR ou 60 jours dans le cadre UE standard. L’Etat a pris en charge la vaccination (vaccin, vacation et acte vaccinal) jusqu’au 29 février 2016.

Le programme d’indemnisation du FMSE (Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnementale) pour les élevages situés en périmètres interdits a été approuvé par le Ministère de l’Agriculture qui a renouvelé son engagement d’intervention sur les mêmes bases en zone règlementée hors périmètres interdits. L’indemnisation intégrera les coûts d’immobilisation des broutards et les surcoûts d’engraissement des veaux. Le nombre d’animaux immobilisés se calculera à partir de données BDNI avec un comparatif entre les sorties de septembre/octobre des années précédentes (moyenne triennale 2012-2014) et celles de septembre/octobre 2015. La durée d’immobilisation va de la date de rentrée de la commune en zone réglementée au 31 octobre. L’indemnisation s’appuie sur l’étude de l’Institut de l’Elevage : veau 0-2 mois, 100 € (forfait), broutard 2-6 mois : 1,30 € par jour de blocage, broutard 6-16 mois : 2,60 € par jour de blocage.

Considérant les expériences des récentes épizooties vectorielles à FCO sérotypes 8 et 1 et Schmallenberg et les données de la présente épizootie, l’ANSES indique qu’en l’absence de moyens de lutte suffisants (vaccination généralisée), la progression de l’infection au printemps par le biais des culicoïdes est inexorable au-delà de la zone réglementée, à la fois en France et dans les pays voisins et qu’il va falloir vivre avec cette maladie.

2016 04 07 carte zonage BTV8

 En janvier 2016, un plan de surveillance programmée a été mis en place sur toute la France afin de déterminer la distribution géographique du virus, de suivre l’activité vectorielle et d’évaluer la prévalence nationale. Les résultats montrent une population bovine fortement séronégative donc sensible au virus et à ses impacts.

Une instruction de la DGAL du 1er mars définit les modalités de mise en œuvre de la vaccination contre la fièvre catarrhale, sérotype 8 sur la période mars-avril 2016, avec notamment l’ouverture à la vaccination volontaire par les éleveurs. Un appel d’offre pour un marché public a été organisé par l’Etat afin de commander les doses nécessaires à la vaccination de 2,5 millions d’ovins et 8 millions de bovins. L’achat des doses vaccinales sera pris en charge par l’Etat jusqu’à épuisement des stocks du marché public.

Pour la période de vaccination de mars et avril 2016, six populations d’animaux sont identifiées

  • Population 1 : jeunes bovins allaitants pour les sorties de ZR âgés de 2,5 à 12 mois en mars-avril 2016. Pour cette population, chaque éleveur s’adresse directement à son vétérinaire sanitaire.
  • Population 2 : vaccination volontaire des cheptels bovins allaitants avec une vaccination possible par les éleveurs pour une protection individuelle du cheptel. GDS Creuse a envoyé un courrier d’information avec bon de commande. GDS Creuse centralise les commandes et fournit les éléments à chaque vétérinaire et GDS France.
  • Population 3 : vaccination volontaire des cheptels bovins laitiers, une vaccination certifiée par le vétérinaire pour la vente des veaux
  • Population 4 : vaccination volontaire des cheptels ovins avec un recensement des cheptels volontaires.
  • Population 5 : ovins et bovins dans un schéma de sélection génétique
  • Population 6 : réserve nationale

 

Rapport d’Assemblée Générale « avril 2016 »
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