Tuberculose bovine – 06 février 2015

BEP-mg-BE64ENTuberculose bovine
Une stratégie plus offensive

Point tuberculose bovine => L’objectif général de la surveillance de la tuberculose bovine est la détection des cas afin de parvenir à l’éradication de la maladie et le maintien du statut officiellement indemne des élevages et du territoire national.

 

Le numéro spécial « maladies réglementées et émergentes » du bulletin épidémiologique santé animale – alimentation de l’ANSES (n°64-octobre 2014) fait le point sur la tuberculose en France en 2013. Le comité de pilotage national de la tuberculose bovine du 04 décembre dernier a apporté un bilan 2014 et des perspectives pour l’éradication de cette maladie.

Une situation favorable avec une persistance à bas bruit dans certaines zones qui implique une action soutenue

La situation de la France vis à vis de la tuberculose bovine est globalement satisfaisante. Sa présence, à bas bruit, dans certaines zones a conduit à une mobilisation des parties prenantes et à une maîtrise de la situation. Le nombre d’abattages diagnostiques a augmenté et le taux d’incidence annuel reste inférieur à 0,1 %, seuil de maintien du statut officiellement indemne. Dans la plupart des élevages infectés détectés, le nombre d’animaux présentant des lésions est limité. La persistance de la maladie dans certaines zones, en élevage ou au sein de la faune sauvage, implique une attention soutenue afin de mener à bien l’éradication.

Un nombre de nouveaux cheptels infectés stable avec un dépistage renforcé

En 2013, 112 troupeaux ont été déclarés infectés par la tuberculose (116 en 2012), ce qui a porté le nombre de troupeaux infectés sur l’année à 170, soit un taux de prévalence de 0,075 % (170/218.157). 52 % des nouveaux foyers ont été détectés en Aquitaine avec une augmentation dans tous les départements. En Côte-d’Or, le nombre de nouveaux foyers a diminué de 30 %. Dans les Ardennes, 6 foyers secondaires ont été détectés dans la même zone grâce aux investigations suite aux découvertes d’abattoir de 2012. En Camargue, 4 nouveaux foyers ont été identifiés, ce qui confirme à la fois l’efficacité du plan et l’importance de maintenir une vigilance. Pour 2014 (situation au 03/12), le nombre de nouveaux foyers (102) est équivalent à 2013 avec une baisse de 50 % en Côte d’Or, une situation comparable en Aquitaine et une augmentation en Charente et dans le Lot et Garonne en relation avec une surveillance renforcée.

Malgré le renforcement de la surveillance, l’incidence (nombre de nouveaux cas) et la prévalence (nombre total de cas) restent stables à un niveau permettant le maintien du statut officiellement indemne pour la France.

Malgré le renforcement de la surveillance, l’incidence (nombre de nouveaux cas) et la prévalence (nombre total de cas) restent stables à un niveau permettant le maintien du statut officiellement indemne pour la France.

Tuberculose incidence 2013 2014La tuberculose dans la faune sauvage, une surveillance avec « Sylvatub »

Depuis la découverte du premier cerf tuberculeux en forêt de Brotonne (Seine-Maritime) en 2001, des animaux sauvages infectés par la tuberculose bovine ont été découverts dans plusieurs départements. Fin 2011, un dispositif national de surveillance, dénommé Sylvatub, a été créé avec une surveillance des blaireaux, cervidés et sangliers. La présence de faune sauvage infectée est toujours en relation avec la présence de la maladie chez les bovins. Des bilans détaillés sont disponibles sur la Plateforme ESA (www.plateforme-esa.fr).

Une stratégie plus offensive dans les zones confrontées à la maladie, une vigilance à maintenir pour tous

L’objectif à moyen terme est l’éradication de la tuberculose. Un plan d’action est en cours d’élaboration autour d’un nombre limité d’axes avec des objectifs clairs. Ces axes vont être décrits sous forme de fiches d’action. Dans l’attente, cela demande également d’être particulièrement vigilant dans vos échanges et de suivre scrupuleusement les mesures prescrites. Pour plus d’information, consultez le numéro spécial « maladies réglementées et émergentes » du bulletin épidémiologique santé animale – alimentation de l’ANSES (n°64-octobre 2014) disponible sur la Plateforme ESA, contactez votre vétérinaire sanitaire, la DDCSPP ou nous-mêmes ou venez nous rencontrer lors de notre prochaine journée « portes ouvertes » du 14 mars.

Dr Didier GUERIN
GDS Creuse

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