Bilan des réunions de secteurs de vos délégués cantonaux – 01 décembre 2021

Réunions de secteurs de vos délégués cantonaux.
Une proximité indispensable, de riches échanges

Vos relais cantonaux sanitaires : Le contexte sanitaire de l’élevage évolue rapidement avec un impact collectif majeur. Le délégué cantonal de GDS Creuse constitue un relai privilégié dans notre dispositif sanitaire départemental.

Renforcer la proximité auprès des éleveurs représente un axe majeur du plan d’action fixé par vos élus de GDS Creuse. Dans ce cadre, les rencontres de vos délégués cantonaux se sont déroulées par secteur en cette fin novembre afin de faire un bilan de l’année écoulée et le point sur les remontées de terrain et demandes particulières. Le délégué cantonal est un de nos interlocuteurs privilégiés pour cette proximité renforcée. Ces rencontres ont permis de réunir 75 % du réseau et d’échanger sur les sujets d’actualité…

J’ai entendu parler de la LSA, qu’est ce que cela va changer pour nous ?

La Loi de Santé Animale européenne est un texte visant à harmoniser la gestion des maladies animales dans les Etats membres. Elle fixe des règles de surveillance et de gestion pour 63 maladies animales, dont l’IBR ou la brucellose. Entrée en application le 21 avril 2021, la surveillance IBR en élevage se trouve modifiée et l’objectif fixé est une éradication de la maladie à l’horizon 2027. Les premières mesures se mettent en place dès cette campagne avec, pour :

  • Les cheptels en cours de qualification ou indemnes d’IBR depuis moins de 3 ans è Prophylaxie sur tous les animaux de plus de 24 mois et analyses IBR mélange.
  • Les cheptels indemnes d’IBR depuis plus de 3 ans è Pour garder une vision globale de l’élevage, prophylaxie IBR sur 40 animaux déterminés par un algorithme national, analyses IBR mélange. Nous vous demandons de respecter les animaux notés sur le DAP (minimum 32 animaux sur 40 doivent être les bons animaux). Pour les cheptels en dépistage paratuberculose et pour les cheptels avec plus de 200 prélèvements, il peut y avoir plus de 40 prélèvements à réaliser (brucellose = 20 % des animaux de plus de 24 mois).
  • Les cheptels indemnes d’IBR avec un atelier dérogataire et/ou un centre de rassemblement è Classés à risque, prophylaxie sur tous les animaux de plus de 24 mois et analyses IBR mélange.
  • Les cheptels en assainissement ou non conformes è Prophylaxie sur tous les animaux de plus de 12 mois et analyses IBR individuelle.

Chaque éleveur est destinataire d’un courrier spécifique d’information personnalisé avec la liste des animaux concernés au moins 15 jours avant sa date prévisionnelle de réalisation. C’est une nouvelle méthode de surveillance qui va nécessiter une adaptation et une organisation de la part de l’ensemble des acteurs, avec à la clef une économie de plusieurs centaines de milliers d’euros pour la ferme Creuse (cf. article du 03/11/2021).

Quels sont les résultats de la première campagne de dépistage auriculaire BVD ?

Sur la campagne 2020-2021, 93 % des veaux ont été testés, preuve de la forte mobilisation des éleveurs creusois. Il a été retrouvé des veaux positifs dans 152 élevages (incidence de 6,5 %), répartis sur le territoire creusois. Sur 127.364 veaux ayant des résultats au 30 septembre 2021, 454 ont présenté un résultat positif, IPI ou virémique transitoire, soit un taux de 0,35 %. Ce chiffre correspond à ce qui a été observé dans les autres départements ayant mis en place le bouclage lors de leur première année. Si dans la plupart des cheptels infectés, on observe de 1 à 3 IPI, dans 36 cheptels, 4 IPI ou plus ont été trouvés avec un impact financier plus important. Les IPI étant très excréteurs de virus, leur seule destination possible reste l’élimination sous 15 jours, vers l’abattoir en transport direct ou l’équarrissage après euthanasie. 32 cheptels n’ayant pas éliminé leurs IPI ont été statués « non conforme BVD » et cette mention apparait sur leurs cartes vertes de naissance (cf. article du 22/09/2021).

La tuberculose en Nouvelle-Aquitaine, c’est inquiétant ?

En France, 25 % des élevages étaient contaminés vers 1950. Les prophylaxies ont permis d’abaisser ce taux à 0,016 % en 2005. Aujourd’hui, le taux d’incidence annuel reste inférieur à 0,1 % des cheptels, seuil de maintien du statut officiellement indemne, mais des foyers de tuberculose réapparaissent, surtout en Nouvelle-Aquitaine. En 2020, 104 foyers ont été déclarés au niveau national dont 84 en Nouvelle-Aquitaine (81 %). Dans le contexte régional actuel, la vigilance doit être de mise, tant pour les éleveurs (isoler tout animal introduit, privilégier la provenance directe du cheptel d’origine) que pour les vétérinaires (si nécessaire, réalisation des IDS ou IDC avec la plus grande rigueur). Les mesures de biosécurité encore insuffisamment appliquées demandent à être développées. Cela fait partie des axes de sensibilisation et de formation des GDS en relation avec les vétérinaires à destination des éleveurs.

Que puis-je faire pour protéger mon cheptel ?

On peut décliner les mesures de biosécurité à mettre en œuvre en 5 axes (cf. illustration). Dans tous les cas, vous trouverez à vos côtés votre GDS et vos vétérinaires pour vous accompagner dans la mise en place dans votre élevage. Cela passe par la gestion des mouvements d’animaux, avec les conseils d’isolement et les analyses adaptées, les qualifications de cheptel pour les maladies réglementées, les aides aux analyses et la mise en place de plans d’actions sanitaires lors de pathologies, la participation au suivi de la faune sauvage… Nous pouvons également vous accompagner dans la réalisation d’un audit biosécurité de votre élevage, à partir des grilles établies par GDS France, que vous pouvez retrouver sur notre site : www.gdscreuse.fr/?p=8430. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

Marien BATAILLE
GDS Creuse