AG GDS France – 04 mai 2022

GDS France
Une AG sous le signe du multi-espèces, du mutualisme et des actualités sanitaires

 

Assemblée Générale (AG) de GDS France : Le 22/04/2022, les GDS de France étaient réunis en AG à Evian. Au-delà des aspects réglementaires de ce rassemblement, les travaux ont permis de décliner le slogan « L’action sanitaire ensemble ».

Christophe MOULIN, Président de GDS France mais également éleveur et Président du GDS de l’Indre, a accueilli les participants à Evian lors du Congrès organisé cette année par le GDS des Savoie.

GDS France, une structure pilotée par les éleveurs au service du réseau, …

Le bureau de GDS France est constitué de 13 éleveuses et éleveurs en activité et un représentant des directeurs. Tout au long de l’année, des actions ont été mises en œuvre pour harmoniser les missions des structures locales et garder de la proximité :

  • Journées nationales sur la Loi de Santé Animale (LSA), le budget, la priorisation des dossiers ou le système d’information.
  • Mutualisation et coordination sur les dossiers sanitaires, comme l’IBR.
  • Visite des GDS dans le cadre du Projet de Réforme de l’Organisation de GDS France et du réseau des GDS (PROGRES). GDS Creuse a été visité le 23 novembre 2021.
  • Amplification de la mobilisation dans le domaine de la biosécurité avec la mise au point d’une formation éleveurs et de grilles d’auto-évaluation.
  • Echanges avec les différents partenaires institutionnels pour faire évoluer la gouvernance sanitaire.

Le réseau des GDS s’articule autour de 3 structures, généralement associatives, agissant de manière complémentaire. Les GDS départementaux ou interdépartementaux apportent la proximité avec les éleveurs et les acteurs publics et professionnels locaux et la réalisation concrète des actions sanitaires. Les Fédérations Régionales (FRGDS) mettent en commun les moyens mutualisables, portent l’OVS, sont les interlocutrices des services décentralisés de l’Etat, les DRAAF via les SRAL. GDS France porte leurs voix aux décideurs nationaux en particulier auprès du Ministère, propose et construit les programmes de Prévention, Surveillance et Lutte, agit à l’international en particulier via la FESASS, engage les actions mutualisées de recherche.

… une action pour la santé de TOUS les élevages…

Les GDS étant reconnus Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) animal unique, des actions sont conduites pour toutes les productions. Pour l’apiculture, les chantiers principaux concernent la réglementation sur la loque américaine, la lutte contre le frelon asiatique et le contrôle du varroa. GDS France participe également à la plateforme européenne ESA et au plan national « pollinisateurs ». Pour l’aquaculture, l’objectif est de définir des zones indemnes de Septicémie Hémorragique Virale (SHV) et Nécrose Hématopoïétique Infectieuse (NHI) et d’accompagner les autres vers l’éradication. Pour la filière avicole, l’année a malheureusement encore été marquée par une vague d’influenza aviaire sans précédent. Pour les suidés, la progression de la Fièvre Porcine Africaine (FPA) en Allemagne et son arrivée en Italie rappellent la nécessité de mettre en place des mesures de biosécurité en élevage. Parallèlement, la surveillance du Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin (SDRP) continue dans la plupart des régions. Enfin, la commission équine poursuit son travail afin de favoriser la mise en place d’un suivi sanitaire global dans cette filière.

… avec un focus sur les ruminants, …

Historiquement au cœur de l’activité des GDS, l’actualité des ruminants a une nouvelle fois été chargée. Pour les bovins, de gros dossiers ont mobilisé les équipes : tuberculose, brucellose, IBR, BVD sans oublier la fièvre Q, la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou le varron. Ce sont des enjeux sanitaires majeurs pour la santé des élevages et la capacité de la France à pouvoir exporter. Pour les ovins, un programme de gestion harmonisée de lutte contre la gale ovine a été proposé et les actions contre la myiase à Wohlfartia magnifica se poursuivent. Pour les caprins, un nouveau référentiel a été publié pour le Complexe Arthrite Encéphalite Virale (CAEV) qui permettra à chaque éleveur volontaire d’estimer la prévalence de la maladie dans son cheptel et éventuellement d’aller vers l’apport de garantie.

… un engagement fort sur la formation, le mutualisme et la recherche, …

Pour accompagner les évolutions sanitaires et réglementaires, GDS France propose des formations sur des sujets aussi variés que la biosécurité, l’IBR, la BVD ou la besnoitiose. Le mutualisme faisant partie de l’ADN des GDS, le FMSE indemnise les éleveurs concernés par des blocages liés à la tuberculose par exemple. Le FMGDS a accompagné les éleveurs confrontés à la besnoitiose ou à Wohlfartia magnifica et les montants redescendus au niveau des départements et des régions permettent de financer le plan BVD ou les kits avortement notamment. Enfin, la section Etude et Recherche finance des programmes sur la santé animale. Cela permet l’amélioration des kits analytiques utilisés dans les laboratoires, en collaboration avec le Laboratoire National de Référence (LNR). Une étude pour évaluer les risques de diffusion de paratuberculose et de fièvre Q par l’épandage de digestats de méthanisation va être lancée. C’est un enjeu important compte-tenu de la croissance de ces équipements dans le paysage français.

… et l’interlocuteur national et européen sur les dossiers sanitaires

GDS France est membre de la Fédération Européenne pour la Santé Animale et la Sécurité Sanitaire (FESASS), le GDS européen en quelque sorte. L’entrée en application le 21 avril 2021 de la LSA a constitué l’enjeu majeur de cette année ; santé des animaux, des intervenants en élevage, sécurité sanitaire des aliments, évolutions des statuts sanitaires sont au cœur de ce nouveau règlement. Certains points sont déjà en application (prophylaxie IBR par exemple) mais la transposition en droit français de l’ensemble des textes va prendre du temps. Dans le même temps, il a fallu gérer des crises sanitaires européennes, la FPA et l’influenza aviaire déjà citées, mais également la menace Aethina tumida pour les ruchers, qui se diffuse en Italie. Cette gestion sanitaire globale a un coût et nécessite des fonds européens. Une enveloppe de 1,680 milliard d’euros sur 7 ans a été votée afin de couvrir les dépenses de santé animale et végétale ainsi que de sécurité des consommateurs de l’Union.

Un budget contenu prenant en compte le multi-espèces

Tous les GDS de France participent au financement de la structure nationale. Les cotisations ont fait l’objet d’une étude analytique par espèce et chaque filière contribue en pourcentage de son activité. En Creuse, le choix a été fait d’intégrer cette cotisation nationale, comme la cotisation régionale, dans la cotisation GDS Creuse.

L’AG s’est conclue sur une intervention de Bruno Ferreira, directeur général de l’alimentation, qui a salué le travail réalisé et les échanges entre GDS France et les services de l’Etat. Pour plus de renseignements sur les sujets abordés dans cet article, n’hésitez-pas à nous contacter.

Retrouvez le rapport moral de l’AG de GDS France 2022 dans son intégralité en suivant ce lien

 

 

 

Dr Boris BOUBET
GDS Creuse

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