Lutte contre les maladies contagieuses

Suivi Sanitaire Approfondi 

Assainissement IBR

Assainissement IBR

Au 22/07/2015 :

72 cheptels possèdent des bovins positifs en IBR avec le statut suivant :

B : 9
Assainissement 02 (>5% +) : 33
RRS : 3
Assainissement 01 (<5% +) : 27

Evolution de la prévalence :

Prévalence bovins IBR positifs dans les cheptels (nombre de cheptels)
Nombre de bovins + par élevage 2009/2010 2010/2011 2011/2012 2012/2013 2013/2014 2014/2015 Variation N/N-1
1 + 24 31 18 15 23 21 -2
2 à 5 + 53 35 31 32 18 21 +3
6 à 10 + 23 31 20 16 12 10 -2
11 à 25 + 35 23 25 19 14 8 -6
26 à 50 + 23 22 9 7 6 5 -1
51 à 100 + 11 4 4 3 3 3 =
> 100 + 8 8 7 5 4 4 =
TOTAL 177 154 114 97 80 72 -8

Soit un total de 2.154 bovins positifs. Depuis le 31/05/2014, 21 cheptels ont éliminé leurs positifs.

Evolution de l’incidence :

Incidence bovins IBR positifs dans les cheptels en assainissement
Nombre de bovins nouvellement positifs 2010/2011 2011/2012 2012/2013 2013/2014 2014/2015
Nombre cheptels % Nombre cheptels % Nombre cheptels % Nombre cheptels % Nombre cheptels %
0 nouveau + 111 79 82 77 73 76 64 80 49 68
1 nouveau + 14 10 13 12 14 14 12 15 13 17
2 à 5 nvx + 8 5 7 7 7 7 4 5 8 12
6 à 10 nvx + 4 3 1 1 3 3 0 0 1 1,5
+ de 10 nvx + 4 3 3 3 0 0 0 0 1 1,5
TOTAL 141 100 106 100 97 100 80 100 72 100

23 élevages (32%) ont eu des nouveaux positifs durant la campagne, effectif en augmentation par rapport à la campagne passée (à mettre en relation avec l’augmentation des positifs isolés dans les élevages sous appellation). Pour la moitié d’entre eux, 13 cheptels, il s’agit d’un seul nouveau positif

L’assainissement se poursuit avec un passage en dessous de la barre des 3 %  de cheptels détenant des bovins positifs, ceci est en rapport avec l’élimination des positifs dans les élevages en assainissement et la non-conservation des nouveaux positifs dans les élevages certifiés.

Cette situation épidémiologique permet à la Creuse d’aborder la finalisation de l’assainissement IBR, telle que prévue au niveau national dans de bonnes conditions.

Assainissement paratuberculose 

La paratuberculose est une maladie avec un impact sanitaire et économique conséquent. Les caractères insidieux et inguérissable de cette maladie demandent une mise en place rapide d’un plan d’assainissement dès son diagnostic dans son élevage.

31 07

2006

31 07

2007

31 07

2008

31 07

2009

31 07

2010

31 07

2011

31 07 2012 31 03 2013 31 03 2014 31 03 2015 31 03 2016
Cheptels en assainissement 92 113 131 114 114 119 124 131 149 173 157
Cheptels avec une année de résultats négatifs 54 54 28 13 21 13 6 8 13 10 33
TOTAL 146 167 159 127 135 132 130 139 162 183 190

La reprise de la mobilisation amorcée depuis 5 ans se confirme et s’amplifie. 19 élevages se sont engagés dans un plan paratuberculose au cours de cette campagne dont 15 dans le cadre des alertes émises par GDS Creuse suite à des résultats ponctuels positifs (suspicion clinique, résultat positif à la vente) en relation avec le vétérinaire en charge du suivi de l’élevage.

La maîtrise de la clinique et l’assainissement d’un élevage vis à vis de la paratuberculose demandent une implication importante de la part de l’éleveur et du vétérinaire associée au suivi de GDS Creuse qui apporte ses aides techniques (suivi annuel de chaque élevage avec adaptation du plan en fonction des résultats et des alertes, audit d’élevage pour les cas particuliers ou particulièrement importants) et financières (aides aux analyses et visites).

 Maîtrise des points à risques en BVD ou maladie des muqueuses

2004 2005 2005 2006 2006 2007 2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010  2011 2011 2012 2012 2013 2013 2014 2014    2015
Cheptels identifiés avec des bovins positifs en virologie BVD 23 15 17 30 35 37 16 19 14 16 24

Après une baisse de 2003 à 2007, puis une recrudescence du nombre d’élevages diagnostiqués avec de la clinique BVD les trois campagnes 2007, 2008, 2009,  les campagnes suivantes sont caractérisées par une baisse du nombre d’élevages concernés et une stabilisation à une vingtaine de nouveaux élevages par an. Cette évolution justifie pleinement la stratégie développée depuis plus de 10 ans en Creuse.

Ce plan est composé du triptyque, dans les élevages fermés (élevages pratiquant peu d’introductions, soit la majorité en Creuse) : contrôle systématique avec isolement de tout bovin introduit, vaccination des génisses lors de la 1ère mise à la reproduction et gestion du voisinage pendant la période à risque (entre le 40ème et 125ème jour de gestation). Dans les cheptels ouverts (cheptels introduisant beaucoup, phase de constitution de troupeaux…) : vaccination annuelle de toutes les gestantes. La synthèse des visites réalisées dans les élevages confrontés à la BVD montre un non-respect de maîtrise des points à risques dans plus de 50 % des cheptels. Le non-isolement des bovins introduits et la non-protection des génisses avant la 1ère mise à la reproduction sont les facteurs les plus déterminants.

2015 a été l’année du lancement des prélèvements sur cartilages auriculaires en Creuse. Ce dépistage est pris en charge à hauteur de 20 %, la part restant à l’éleveur par analyse est de 5,20 € H.T. 11 élevages se sont inscrits dans ce plan, soit en vue d’un assainissement, soit afin d’obtenir des attestations non IPI. 720 veaux ont été dépistés, 68 veaux ont été détectés en BVD sur la biopsie auriculaire, 13 ont été infirmés en recontrôle (infectés transitoires), 34 n’ont pas été recontrôlés et 21 ont été confirmés IPI.

Conseil technique collectif et individuel 

Pour accompagner l’éleveur, GDS Creuse propose des solutions et orientations par rapport à toute demande particulière. Cette approche peut être soit collective soit individuelle en fonction de la situation.

Pour l’approche collective, GDS Creuse, avec les vétérinaires, développe et propose une activité dans le domaine des essais cliniques de terrain et des outils d’aide à la gestion de la priorité sanitaire de l’élevage.

Pour l’approche individuelle, face à une pathologie particulière ou particulièrement importante, en collaboration avec le vétérinaire traitant de l’élevage, GDS Creuse peut réaliser une visite d’élevage.

Un plan « diarrhée » efficace, une utilisation du transfert immunitaire renforcée

Dans le cadre du plan diarrhée creusois mis en place depuis la campagne 2003/2004, GDS Creuse a réitéré la prise en charge totale des coûts des analyses des transferts immunitaires. Pour renforcer son efficacité, nous avons décidé de prendre en charge 50 % du coût des analyses fèces lorsque le transfert immunitaire est évalué parallèlement. Chaque éleveur ayant fait réaliser des analyses fèces est informé par courrier.

Rappelons que l’outil « plan diarrhées néonatales » comprend un pool analyse (transfert immunitaire, analyse fèces, statut oligoéléments) et une visite d’élevage pour la détermination des facteurs de risque propre à l’élevage avec une aide aux analyses de 50 % sauf pour le transfert immunitaire où la prise en charge est de 100 % et une aide à la visite (1ère heure) de 50 %. Ce plan est disponible et conseillé pour tout élevage ayant plus de 5 % de mortalité et/ou 15 % de veaux atteints. Les résultats observés dans les élevages ayant mis en place le plan de façon complète s’avèrent très positifs.

Nombre de cheptels 2012/2013 2013/2014 2014/2015
Analyse fèces 184 126 225
Contrôle transfert immunitaire 38 23 58

En 2014/2015, 225 dossiers ont été suivis pour 22.575,73 € dont 40 plans complets pour 4.937,73 € d’aide.

Un plan « parasitisme » pour un raisonnement précis de sa lutte antiparasitaire : le kit diagnostic grande douve – paramphistome

La saison hivernale représente une période incontournable pour la gestion des trématodes (grande douve et paramphistome). Le plan antiparasitaire est à raisonner annuellement sous peine de conséquences sanitaires. Une certaine « focalisation » sur le paramphistome a entraîné une réapparition d’atteintes zootechniques voire cliniques de grande douve. Un diagnostic précis est donc à mettre en place dans chaque élevage, chaque année :

  • Le diagnostic repose d’abord sur les observations épidémiologiques et cliniques.
  • L’appréciation s’effectue lot par lot (suivi du circuit des animaux pendant le pâturage).
  • Des examens complémentaires peuvent être nécessaires dans un ou plusieurs lots, par lot considéré :
    • Une sérologie grande douve de mélange de 10.
    • Une coproscopie parasitaire quantitative de mélange de 5 prélèvements individuels.

Si la coprologie de mélange de 5 indique une moyenne inférieure à 40 œufs de paramphistomes par gramme de fèces, ce parasite ne nécessitera pas une approche spécifique pour ce lot pour la saison considérée. La seule présence de grande douve demande le traitement de l’ensemble du lot.

Une prise en charge de 50 % par GDS Creuse intervient si les deux recherches « sérologie grande douve » et « coproscopie parasitaire quantitative de mélange » sont effectuées concomitamment.

En 2014/2015, 152 dossiers ont été suivis pour 8.677,77 € dont 107 plans complets pour 3.722,88 € d’aide.

Le suivi sanitaire de la faune sauvage, un outil utile pour tous

Le niveau de surveillance sanitaire de la faune sauvage, en place en Creuse depuis 1996, permet la remontée de résultats intéressants au regard du statut du gibier en matière de zoonoses et de maladies communes aux espèces sauvages et domestiques. Il représente un outil d’alerte éventuelle, aussi bien pour les gestionnaires de la faune sauvage que ceux de la santé humaine et animale, d’où sa poursuite avec son adaptation en fonction des besoins. Il est entré maintenant dans une phase de suivi où la synergie des différents intervenants permet un fonctionnement optimal.

Pour la campagne dernière, l’accent portait sur le risque de diffusion la tuberculose. La situation épidémiologique de la tuberculose bovine en France montre une très faible prévalence générale avec la persistance de foyers d’infection localisés mais dispersés sur le territoire national. Depuis quelques années, des animaux sauvages infectés ont été détectés dans plusieurs zones de présence de tuberculose bovine. Pour identifier le plus précocement possible une infection de la faune sauvage, un réseau de surveillance dans la faune sauvage (Sylvatub) a été mis en place. La surveillance départementale est fonction du niveau de risque vis à vis de la tuberculose bovine. A noter que la Creuse apparaît comme un département de niveau 1 en terme de maîtrise sur une échelle de 3, donc avec un niveau de risque le plus faible. Ce qui a été confirmé par la recherche de cette maladie sur 57 blaireaux avec des résultats négatifs. Des examens seront effectués sur les chevreuils et les grands cervidés sur la campagne de chasse 2015/2016.

 Visites d’élevage (cas particuliers ou particulièrement importants)

Pour des élevages confrontés à des cas particuliers ou particulièrement importants, une visite d’élevage est réalisée par le vétérinaire de GDS Creuse en relation avec le vétérinaire traitant de l’élevage.

En 2015, 28 éleveurs ont bénéficié de ce type d’intervention :

  • 20 pour BVD
  • 7 pour ENN
  • 1 pour problèmes de reproduction

 Rapport d’Assemblée Générale « avril 2016 »

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